Elle voulait mater les Russes, elle s'y était préparée des mois. Et malgré tout, ça n'a pas fonctionné!
L'Ukraine a raté sa contre-offensive. Seuls de petits succès ont pu être annoncés. Et désormais, même la percée attendue vers la mer d'Azov – à travers le corridor terrestre formé par les troupes du Kremlin vers la péninsule de Crimée – semble s'éloigner.
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Mais l'Ukraine n'est pas la seule responsable. Certains pays occidentaux portent, eux aussi, la responsabilité de cet échec, explique l'ancien chef de la CIA David Petraeus dans une interview accordée à BBC Russia. Faute d'approvisionnement, l'Ukraine «n'a pas pu réaliser la percée que tout le monde espérait», selon l'ex-général. Il y a eu des retards dans les livraisons: «Nos chars ne leur sont parvenus que récemment.»
L'Ukraine avait besoin d'une suprématie dans les airs
Ainsi, selon David Petraeus, l'Occident a trop longtemps tergiversé avant d'armer l'Ukraine et de lui envoyer des véhicules qui auraient fait la différence. Les États-Unis eux-mêmes ont traîné concernant les armes à sous-munitions.
Et les chars et les avions, décisifs pour mener à bien la contre-offensive, sont arrivés trop tard sur le front: «Pour percer les défenses des Russes au sud, il faut un avantage dans les airs. Et nous ne l'avons pas donné aux Ukrainiens» explique ainsi David Petraeus.
L'Occident aurait dû réagir il y a... neuf ans!
Un peu plus de 21 mois après l'invasion russe, le désarroi s'installe désormais à Kiev. Et la nervosité aussi, à mesure que l'aide occidentale s'amenuise. L'Ukraine manquera d'armes, de munitions, d'argent et, dans un avenir proche, de soldats. Bref, elle manquera de tout.
Enfin, l'Occident porterait une autre responsabilité: celle d'avoir conforté Vladimir Poutine, se sentant suffisamment fort pour attaquer l'Ukraine. «Je pense que l'une des raisons pour lesquelles Vladimir Poutine a décidé d'attaquer l'Ukraine est que nous n'avons pas pris de mesures suffisantes après l'occupation de la Crimée», déclare l'ancien chef de la CIA.
L'annexion de la Crimée en 2014 avait provoqué de violents affrontements entre les partisans du gouvernement ukrainien et les manifestants prorusses, lesquels avaient finalement débouché sur une intervention militaire de la Russie.