Nous sommes le mercredi 16 octobre, aux alentours de 15h. Yahya Sinouar est assis dans son fauteuil, au milieu d'un appartement bombardé. Le leader du Hamas semble blessé au bras. Le visage recouvert d'un keffieh, il regarde, immobile, le drone qui flotte à quelques mètres devant lui en le filmant.
L'homme saisit un bâton et le lance sur l'engin volant. En vain. Sinouar réalise probablement à ce moment-là que son heure est venue. Quelques instants plus tard, un obus de char est tiré en sa direction. Le deuxième étage de l'immeuble, où il vient de passer ses dernières heures est réduit en cendres. C'en est terminé.
Jeudi, les soldats israéliens pénètrent dans le bâtiment et reconnaissent le visage du dirigeant du Hamas. L'ADN et les empreintes digitales viendront par la suite confirmer son identité.
La trace s'est perdue
Après l'annonce de sa mort, les Forces de défense israéliennes (Tsahal) décident de publier les images vidéo du drone sur Telegram, le tout accompagné d'une légende indiquant qu'il s'agit de Yahya Sinwar, le chef du Hamas. Ce dernier était traqué depuis des années.
Sur internet, des photos montrent le corps de Sinouar gisant sous les décombres et recouvert de poussière. Le genou gauche est ensanglanté. Les contours du visage semblent eux correspondre à ceux du leader du Hamas, si l'on se fie aux rares clichés de lui connus à ce jour.
Le porte-parole de Tsahal Daniel Hagari a annoncé que d'autres séquences seraient prochainement diffusées. Celles-ci devraient montrer Sinouar, peu avant le massacre terroriste du 7 octobre 2023, entrer et sortir d'un tunnel et enterrer des membres de sa famille.
Selon Tsahal, l'ADN de Sinwar avait récemment été dans un tunnel de Rafah. À quelques centaines de mètres de l'endroit où six otages israéliens avaient été assassinés au mois d'août dernier.
