Robert Fico – un populiste nommé Premier ministre l'année dernière et dont l'allié a été récemment élu président – se trouve «entre la vie et la mort», selon le gouvernement. Selon sa page officielle Facebook, il a été touché par balle «plusieurs fois». «Il est actuellement acheminé par hélicoptère à Banska Bystrica», une ville du centre de la Slovaquie, a encore précisé le gouvernement dans un communiqué.
L'attaque est intervenue après une réunion de cabinet à Handlova, dans le centre de la Slovaquie, selon le journal Dennik N, dont un reporter a vu le chef de gouvernement emmené dans une voiture par des gardes du corps. Selon le journal, le tireur présumé a été appréhendé par la police. «Aujourd'hui, après une réunion gouvernementale à Handlova, il y a eu une tentative d'assassinat sur le Premier ministre», a confirmé le gouvernement.
«Nous confirmons l'attaque sur le Premier ministre», a également déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Matej Neumann. M. Fico avait tout d'abord été transporté à l'hôpital de Handlova, dans «l'unité de chirurgie vasculaire», a indiqué à l'AFP la directrice de l'établissement, Marta Eckhardtova, qui n'a pas donné de précisions sur la nature de ses blessures.
Les dirigeants des institutions de l'Union européenne ont condamné l'attaque contre le Premier ministre. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dénoncé une «attaque ignoble». «De tels actes de violence n'ont pas leur place dans notre société et sapent la démocratie, notre bien commun le plus précieux. Mes pensées vont vers le Premier ministre Fico et sa famille», a écrit sur X la responsable allemande.
«Rien ne peut jamais justifier la violence ni de telles attaques», a aussi souligné le président du Conseil européen Charles Michel. La présidente du Parlement européen Roberta Metsola s'est également dite «choquée par l'horrible attaque» contre le dirigeant slovaque. «Au nom du Parlement européen, je condamne cet acte de violence», a ajouté la responsable maltaise.
(AFP)