C'est le rasoir d'Ockham qui le dit: l'explication la plus simple est généralement la bonne. Tous les dermatologues, médecins et détectives autoproclamés qui ont tenté d'interpréter à distance les mystérieuses taches rouges sur la main de Donald Trump devraient en prendre de la graine.
Il y a quelques jours, l'ex-président américain se rendait à l'un de ses innombrables rendez-vous au tribunal pour son procès. En saluant ses partisans, Trump a laissé entrevoir au monde entier sa main parsemée de drôles de pustules rouges.
Allergie, syphilis, eczéma...
Les spéculations ont tout de suite afflué. Un dermatologue américain a supposé qu'il pourrait s'agir d'une éruption cutanée. Selon lui, Trump se laverait peut-être trop souvent les mains à cause de sa peur parano des germes. Deuxième possibilité: les taches sont des ampoules qu'il a pu attraper en jouant au golf. D'autres experts sont allés jusqu'à dire qu'il pourrait s'agir de la syphilis, une maladie sexuellement transmissible qui provoque des éruptions cutanées. Mais tous ces pseudo-diagnostiques sont faux.
Comme l'a appris le groupe «TMZ» de plusieurs sources dans l'entourage du Républicain, l'origine de ces taches est beaucoup plus banale. Il s'agirait simplement de sang provenant d'une coupure que Trump se serait faite avec une feuille de papier dans les heures précédant son apparition. Le sang se serait ainsi répandu involontairement sur sa main.
Sa santé reste bancale
Il est donc logique que les taches aient «mystérieusement» disparu peu après la photo. Des clichés pris un peu plus tard le même jour montrent un Trump saluant à nouveau de la main, propre cette fois-ci.
Si cet épisode n'a rien d'alarmant, l'état de santé de Trump, lui, l'est davantage. Il lui arrive régulièrement de confondre des personnes dans ses discours, comme dernièrement Nikki Haley avec Nancy Pelosi ou Barack Obama avec Joe Biden. Qu'il s'agisse de maladresse ou de maladie, ce comportement reste inquiétant.
Quant à sa mémoire, elle serait fabuleuse, selon les récentes déclarations de l'homme de 77 ans. La semaine dernière, dans l'Etat américain du New Hampshire, il s'est une nouvelle fois vanté d'avoir réussi haut la main un test cognitif durant son mandat de président.
Il invente un animal dans un test
Lors de ce test, Trump aurait dû identifier les dessins de trois animaux. «Je crois qu'il y avait 35 ou 30 questions. Ils te montrent toujours la première question, par exemple une girafe, un tigre ou une baleine. Et ils demandent: 'Quelle est la baleine? Aha. Et ça continue comme ça pendant trois ou quatre questions, puis ça devient de plus en plus difficile», se souvient le Républicain.
Ce test n'est autre que l'évaluation cognitive de Montréal, un test permettant de détecter les premiers signes de démence. Il ne s'agit pas d'un test de QI ou d'intelligence, même si Trump adore dire que c'en est un.
Mais selon le «Washington Post», qui s'est entretenu avec l'inventeur du test, Trump a tout inventé. Il n'y a jamais eu de version avec une baleine. Pas de combinaison avec une girafe ou un tigre non plus. La raison pour laquelle Trump a mentionné une baleine reste donc un mystère.
Pour Jonathan Reiner, professeur de médecine et de chirurgie à Washington, ces propos mensongers sont très préoccupants et en disent longs: «C'est très, très alarmant pour quelqu'un qui a les codes de lancement d'armes nucléaires en poche, et certainement pas quelque chose dont on pourrait se vanter.»