«Les chiffres de l'asile [en Suisse, ndlr] sont en baisse: moins 40% de demandes en septembre sur un an. De même que les cas en suspens: moins 25% en une année. Malgré cela, le nombre de retours continue d'augmenter», énumère le ministre suisse de justice et police dans un entretien diffusé samedi par les journaux du groupe de presse Tamedia.
L'introduction d'une procédure en 24 heures fonctionne et il y a nettement moins d'incidents dans les centres d'asile, poursuit le socialiste bâlois, soulignant que la situation sécuritaire dans les centres fédéraux pour requérants d'asile de Boudry (NE) et de Chiasso (TI) «s'est améliorée». Il relève encore que le nombre d'arrestations aux frontières a baissé de moitié par rapport à l'année dernière.
Interrogé sur l'externalisation en Albanie des procédures d'asile mise en place par Rome, Beat Jans remarque que ce mécanisme engendre des questions juridiques complexes. «L'Italie doit rapatrier tous les cas d'asile rejetés en Albanie, si elle ne veut pas que ces centres soient surchargés [...] De plus, un tribunal italien a récemment décidé que les douze premiers demandeurs d'asile ne pouvaient pas être retenus en Albanie et devaient retourner en Italie.»
«Il est l'homme de la situation»
Le chef du Département fédéral de justice et police rejette les critiques sur le choix du nouveau secrétaire d'Etat aux migrations. Vincenzo Mascioli a l'expérience pour relever ce défi, «comme il l'a prouvé avec de très bons résultats par le passé», explique Beat Jans. «Je suis convaincu qu'il est l'homme de la situation.»
La nomination de Vincenzo Mascioli mercredi a été vivement critiquée par l'UDC et le PLR. Le Zurichois de 54 ans est responsable depuis quelques années de la politique de renvoi de la Suisse en tant que vice-directeur du Secrétariat aux migrations (SEM).
«Seuls les faits m'intéressent», balaie le conseiller fédéral socialiste. «La population, à gauche comme à droite, nous demande de trouver des solutions qui fonctionnent.»