Malgré les aveux formulés par l'homme âgé de 45 ans, le chef d'accusation de disparitions forcées n'est pas prouvé, a déclaré l'avocate commise d'office mercredi matin devant le Tribunal de district de Rorschach, qui siège exceptionnellement à St-Gall. Le procès qui s'est ouvert mardi tourne, en effet, surtout autour de la crédibilité ou non des aveux de l'accusé, a-t-elle dit lors de sa plaidoirie.
Le prévenu a été admis provisoirement en Suisse après avoir déposé une demande d'asile. C'est dans ce cadre qu'il avait déclaré avoir participé à l'assassinat d'opposants biélorusses. Mardi, le président de la Cour a pointé des contradictions dans ses réponses et émis l'hypothèse qu'il avait fait ces aveux pour obtenir l'asile en Suisse.
C'est la première fois que l'article sur les disparitions forcées à la demande d'un Etat, inscrit dans le Code pénal depuis 2017, est utilisé en Suisse. Selon cet article, qui se base sur une convention de l'ONU, une personne peut être inculpée en Suisse même si l'acte a été commis à l'étranger.
(ATS)