Près de la moitié des employés en Suisse ne connaissent pas de discussions salariales au sein de leur entreprise, révèle un sondage. Les femmes en particulier ne s'attendent guère à ce que leur rémunération augmente en 2025.
Le sondage publié jeudi, réalisé par Demoscope auprès de 1004 personnes sur mandat d'Employés Suisse, démontre qu'une majorité du personnel est «satisfaite» de son travail. Mais sur les questions salariales, l'incertitude subsiste, indique l'organisation. Elle est notamment liée au fait que près de la moitié des employés concernés n'ont pas la possibilité de discuter des salaires.
«Il est inacceptable qu'il y ait autant d'entreprises qui ne mènent pas de discussions sur les salaires», estime dans le communiqué Tanja Tenneberger, responsable communication d'Employés Suisse. «Les entreprises qui ne proposent pas de négociations équitables et transparentes laissent de côté l'inflation. On peut se demander si elles n'optimisent pas leurs marges sur le dos des employés.»
Dans le détail, les femmes sont 54% à ne pas s'attendre à une augmentation l'an prochain, contre «seulement» 37% des hommes. Dans l'ensemble, les employés et employées les plus âgés se montrent plutôt sceptiques quant à une revalorisation.
Généralement, le personnel opterait pour une hausse des salaires classique. Cependant, un quart des sondés préférerait pouvoir bénéficier d'une réduction du temps de travail, pour un salaire égal.