Au total, plus de 148'000 électeurs sont enregistrés dans la 6e circonscription des Français de l'étranger. Ils doivent se rendre dans les 66 centres de vote répartis à travers toute la Suisse. Ils ont aussi pu voter par internet, par correspondance ou par procuration.
Les bureaux de vote doivent fermer à 18h00. Les résultats doivent être publiés dimanche dans la soirée ou dans la matinée de lundi. Tous les grands partis présentent des candidats, dans cette circonscription où Emmanuel Macron est largement arrivé en tête lors de la présidentielle. Au premier tour, le chef de l'Etat sortant avait obtenu 45,6% des voix, contre 18% pour le deuxième, Jean-Luc Mélenchon.
La majorité présidentielle a désigné Marc Ferracci. Cet économiste de 44 ans est un proche d'Emmanuel Macron, dont il a été le témoin de mariage. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer son «parachutage» par le parti Renaissance (ex-LREM). Des accusations que le candidat a rejetées dans plusieurs interviews.
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Marc Ferracci assure s'être intéressé de près au modèle suisse dans l'organisation du monde du travail dans son parcours d'économiste. En tant que conseiller de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, il a aussi travaillé sur la réforme du code du travail ou celle de la formation professionnelle, qui l'a conduit à se pencher sur le modèle helvétique de l'apprentissage.
«Une très bonne candidate macroniste»
A gauche, la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) de Jean-Luc Mélenchon a investi Magali Mangin. Cette gestionnaire de projets dans une entreprise sous-traitante de la pharma à Zofingue (AG) a toutefois été lâchée par son suppléant qui a dénoncé dans le quotidien Libération «une lobbyiste de big pharma» qui aurait fait «une très bonne candidate macroniste».
A droite, les Républicains (LR) ont désigné Régine Mazloum-Martin, conseillère consulaire basée à Genève. Le Rassemblement national, le mouvement Reconquête! d'Eric Zemmour ou encore le Parti radical de gauche (PRG) de Christiane Taubira ont eux aussi présenté des candidats.
Le député sortant Joachim Son-Forget, élu il y a cinq ans sous l'étiquette macronienne avant d'être exclu de La République en marche (LREM), se présente, lui, en indépendant. Assurant avoir «tenu ses promesses», malgré les polémiques qui ont entouré son mandat, il entend «défendre son bilan».
Marqué par une abstention massive
Ce premier tour - qui se tient une semaine avant celui dans l'Hexagone - risque toutefois d'être marqué par une abstention massive. En 2017, seul un électeur sur cinq (20,7%) s'était rendu aux urnes au premier tour, rendant la tenue d'un second tour nécessaire, malgré la large avance de Joachim Son-Forget.
La loi électorale française prévoit en effet qu'un candidat ne peut être élu au premier tour que s'il obtient la majorité absolue d'au moins 25% des électeurs inscrits. Un éventuel second tour serait organisé le 19 juin, comme en France.
(ATS)