La généralisation des zones limitées à 30km/h dans plus en plus de villes suisses donne du fil à retordre aux transports publics locaux, écrit «Le Temps» dans son édition du 22 septembre. L'étendue de ces zones à vitesse abaissée est discuté à Genève, Zurich souhaite le mettre en place d'ici à 2030.
Lausanne, qui a instauré les 30km/h pour certains axes à la nuit tombée, souhaitait l'étendre à la journée. Une initiative de la droite, des commerçants, du TCS et de l'ACS a débouché sur un compromis. Une trentaine d'artères passeront en vitesse abaissée, jour et nuit, et une vingtaine seront praticables jusqu'à 50km/h.
Liaisons supplémentaires
Les bus devront aussi respecter cette vitesse. A Zurich la compagnie VBZ a calculé que des liaisons supplémentaires seront nécessaires pour compenser la vitesse abaissée, rapporte le quotidien. Six nouveaux trams et 21 bus sont prévus à l'achat, pour un total de 20 millions de francs.
Le directeur d'une compagnie romande confie au «Temps» qu'il faudra favoriser les voies de bus et leur donner la priorité aux carrefours. L'Union des transports publics (UTP) détaille dans une prise de position que les pertes de temps s'additionneront dans les zones à 30km/h, un problème qui détourne la clientèle des transports en commun. Il faudrait alors engager des conducteurs et mettre à disposition plus de véhicules.
L'UTP insiste sur le fait que la limitation à 30km/h doit être l'exception et non la règle. Elle ajoute qu'il serait positif de renoncer aux ralentisseurs, rétrécissements et places de stationnement décalées sur les parcours du trafic des lignes touchées.