Cette hiérarchie a fait ses preuves et garantit l'efficacité et la fluidité du trafic individuel motorisé, du transport de marchandises et des transports publics, selon le motionnaire. Il déplore le fait que le 30 km/h s'étende «de manière chaotique» dans de nombreuses villes et communes, y compris sur les routes «à orientation trafic». Sur ces routes, la vitesse doit être partout limitée à 50 km/h, à quelques exceptions près.
Le Lucernois ne remet toutefois pas en question la limitation sur les routes d'intérêt local, qui peut être fixée à 30 km/h si les riverains ou les autorités locales le souhaitent. Ni les zones 30 et 20 dans les quartiers résidentiels.
«Je propose une solution pragmatique», a argumenté le Lucernois. Elle permet de garder toutes les options des cantons et des communes. Et de rappeler que selon un sondage mené cette année, la majorité de la population rejette la généralisation du 30 km/h.
Préoccupation prise en compte
Sur les routes à orientation trafic, la vitesse demeurera en principe limitée à 50 km/h en localité, et les conditions en vigueur pour tout abaissement de la vitesse, à savoir l'examen de la proportionnalité au cas par cas, seront maintenues, a rappelé le ministre des Transports Albert Rösti. Actuellement, les villes et les communes s'en tiennent au droit en vigueur pour abaisser la vitesse sur les routes affectées à la circulation générale.
A l'heure actuelle, il est possible de mettre en place des zones 30 uniquement pour atténuer des dangers particuliers de la circulation routière, pour réduire les atteintes excessives à l'environnement ou pour améliorer la fluidité du trafic.
Depuis le dépôt de la motion, il s'est passé des choses et l'une des préoccupations de la motion est déjà prise en compte, a conclu le ministre.
Zones 30 km/h et pédagogie
Le National a également adopté par 119 voix contre 60 un postulat de Baptiste Hurni (PS/NE) chargeant le Conseil fédéral d'étudier les questions et problématiques liées aux zones 30 km/h.
Il s'agira notamment de se pencher sur les retours du terrain quant à l'efficacité de ces zones, d'évaluer les impacts en terme pédagogique de l'absence de passages piétons sur l'apprentissage des règles de la route, notamment pour les enfants, et de voir si leur réintroduction serait de nature à augmenter la sécurité et améliorer la pédagogie.