Entrée en vigueur du plan «OptimaLux»
L'éclairage public sur les routes cantonales genevoises va s'éteindre

Le plan lumière «OptimaLux» initié en 2021 entre en vigueur dans le canton de Genève. Le projet vise l'extinction totale et permanente du réseau d’éclairage situé sur le domaine public cantonal, à l’exception des passages piétons et de certaines zones.
Publié: 14.09.2023 à 17:46 heures
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Dernière mise à jour: 14.09.2023 à 17:47 heures
Environ 50% des 8500 points lumineux situés sur le réseau routier cantonal sont concernés, a indiqué jeudi le Département de la santé et des mobilités (DSM) à Keystone-ATS (image prétexte).
Photo: KEYSTONE

Dans le canton de Genève, le plan «OptimaLux» qui vise à éteindre l’éclairage public sur les routes cantonales, entre en vigueur. Les premières extinctions sont prévues dès cet automne et se déploieront jusqu'à fin 2024, début 2025. 

Environ 50% des 8500 points lumineux situés sur le réseau routier cantonal sont concernés, a indiqué jeudi le Département de la santé et des mobilités (DSM) à Keystone-ATS. Il revenait sur une information de la Tribune de Genève.

Initié en octobre 2021, dans le contexte notamment de la crise énergétique, «OptimaLux» vise l'extinction totale et permanente du réseau d’éclairage public situé sur le domaine public cantonal, à l’exception des passages piétons et de certaines zones. Son objectif: économiser l'énergie, améliorer le sommeil des habitants, ainsi que préserver la faune nocturne. Des extinctions tests ont déjà été réalisées sur six tronçons depuis décembre 2022 dans le cadre des mesures d'économie d'énergie voulues par le Conseil d'Etat.

Concertation avec les communes

Le plan lumière est réalisé en concertation et en étroite collaboration avec les communes, ajoute le Département de la santé et des mobilités. Des ateliers participatifs ont été organisés avec six d'entre elles, représentatives des dynamiques nocturnes du canton, à savoir Bernex, Carouge, Collex-Bossy, Jussy, Lancy et Versoix. Ces ateliers ont notamment permis de définir les zones d'exception.

Cette phase de consultation, couplée au monitoring effectué dans le cadre des tests effectués depuis décembre, se poursuit. Elle débouchera sur les adaptations nécessaires, les extinctions n'étant pas gravées dans le marbre, précise le DSM. Si ces mesures questionnent, en particulier s'agissant de la sécurité des usagers, les autorités cantonales notent que depuis le début des tests, aucun accident de la circulation n'a été constaté. Et ce, tous modes de transport confondus.

Changement de comportement

Avec une présence moindre de lumière, le comportement des conducteurs de véhicules motorisés change, notamment par un abaissement de leur vitesse. Pour les autres usagers de la route, dont les cyclistes font partie, un changement de comportement est aussi attendu, notamment dans l'équipement, sur le vélo et de corps, afin de «voir et être vu».

De plus, certains obstacles éventuels, comme le mobilier urbain, seront marqués par du matériel rétro-réfléchissant afin d'être davantage remarqués de nuit, la sécurité routière ne reposant pas uniquement sur la présence d'éclairage. Le DSM rappelle également qu’actuellement, 30% du réseau routier cantonal est déjà dépourvu d’éclairage.

Une campagne de sensibilisation est prévue dès l'entrée en vigueur de la mesure cet automne. Elle sera destinée à l'ensemble des usagers de la route ainsi qu'aux riverains et aux habitants concernés.

(ATS)

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