Et maintenant, place aux Jeux Olympiques, du 26 juillet au 11 août 2024 ! L’autoroute sportive est désormais ouverte en France, après la clôture ce samedi 28 octobre de la coupe du monde de rugby. Huit semaines de compétition, achevées par une victoire de l’Afrique du Sud sur la Nouvelle-Zélande au stade de France, au cœur de la ville de Saint-Denis (nord de Paris), qui sera l’épicentre des JO d’été l’année prochaine. Alors, prêts? Voici les 5 leçons à retenir. Et toutes ne sont pas positives.
Une France accueillante
Ce n’est pas toujours le cas. Et termes d’accueil, de service et de disponibilité, les Français et les Parisiens en particulier sont source d’infinis commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. Et pourtant! Difficile, durant cette coupe du monde de rugby, de trouver des détracteurs et des dénonciateurs de la France qu’on n’aime pas. C’est la France qu’on aime qui était au rendez-vous. 600 000 visiteurs étrangers sont venus dans l’hexagone suivre les performances de leurs équipes nationales. 2,5 millions de billets ont été vendus. Les retombées économiques sont estimées à 2,5 milliards d’euros. Peu de bagarres entre supporters. Des fanzones plutôt bien gérées. Alors, heureux, les fans de ballon ovale?
Une France pas trop «cocorico»
Ça fait du bien! La France n’a pas encore appris l’humilité, mais cette coupe du monde de rugby n’a pas été le théâtre d’une déferlante de chauvinisme et de muscles franchouillards bombés. Même la blessure du capitaine du XV de France Antoine Dupond, mâchoire fracturée après un choc avec un joueur namibien qui aurait pu, ou du, l’éviter, n’a pas donné lieu à une polémique enflammée. Certes, les commentaires sur les présumées fautes d’arbitrage lors du quart de finale perdu des «Bleus» contre l’Afrique du Sud ont été nombreux. Mais là aussi, le «fair-play» sportif l’a emporté. Les Français, du côté des joueurs comme des supporters, ont gardé la tête froide.
Une France sécuritaire
Ce mot permet de regrouper deux réalités: la coupe du monde de rugby a montré l’ampleur des déploiements policiers rendus indispensables par les menaces d’attentats, entre autres. Et il y en aura encore davantage durant les Jeux Olympiques, surtout si le projet de cérémonie d’ouverture sur la Seine est maintenu, pour le 26 juillet 2024. Problème: cette France-là, encadrée par des légions de forces de l’ordre, n’est pas vraiment propice aux effusions populaires. C’est un bémol à prendre en considération. Trop de sécurité tue l’effervescence, même si les bars et autres pubs ont affiché complet. Le risque? Voir des J.O barricadés derrière des cordons de policiers anti-émeutes et autres agents de sécurité. Pas top!
Une France en difficulté logistique
Attention, danger! Les transports vers les stades, surtout à Paris, ont souvent connu des problèmes. Le RER B qui dessert le Stade de France depuis Paris a même été en panne plusieurs jours. Les temps d’attente devant les stades ont été élevés. Les supporters se sont plaints aussi du manque de bière dans les enceintes sportives! Bref, la fluidité indispensable pour ce genre d’événements n’a pas été au rendez-vous. A Paris, l’énervement des riverains de la fanzone de la place de la Concorde, et l’énorme désordre engendré dans le centre de la capitale, exigent des solutions. La logistique extra-sportive aura été le point faible de ce mondial de rugby réussi.
Une France qui ne gagne pas
Il a manqué à la France, dans ce mondial du ballon ovale, une victoire finale. Ou, au moins, une qualification pour la finale. C’est à méditer. Organiser un tel événement et ne pas réussir à se hisser dans les tous premiers du tableau repose la question de l’intérêt de ces compétitions. Tout semblait pourtant réussir aux «Bleus». Leur victoire au premier match, contre la Nouvelle-Zélande, les avait rendus presque invincibles aux yeux de l’opinion. Il faut dire que perdre d’un petit point en quart de finale contre l’Afrique du Sud, ce n’est pas un cataclysme. Mais bon, avis aux sportifs français pour les JO: une compétition sans médailles, et sans grande victoire, laisse toujours un goût amer.