Si les victimes le souhaitent, l'outil «withyou» les oriente aussi directement vers un service spécialisé, indique mardi l'association faîtière féminine Alliance F.
Trois victimes sur cinq - surtout des femmes et des enfants - ne demandent pas d'aide, relève Alliance F. La peur, la honte ou le manque de reconnaissance d'être dans une relation violente en sont les raisons.
La violence a de nombreux visages. Celle de nature psychique est particulièrement difficile à saisir. Certains comportements toxiques, comme le contrôle et la jalousie, sont même interprétés par les victimes comme des signes d'amour et d'attention. C'est justement dans le cas de cette violence émotionnelle que se pose le problème du manque d'information.
Reconnaître les signes d'alerte
Le comportement toxique suivant des schémas, les signes d'alerte sont souvent reconnaissables très tôt. C'est là que «withyou» va chercher les personnes concernées et leur entourage grâce à des questionnaires interactifs et des définitions simples. La démarche doit intervenir avant que la violence ne s'aggrave.
Quinze questions sur la santé d'une relation, élaborées par des spécialistes avec des personnes concernées, doivent permettre d'y voir plus clair. Le questionnaire est accessible en toute discrétion. «Withyou» n'est pas un service d'aide, mais complète le travail des centres d'accueil, de la police et des médecins de famille.
Plus les victimes de violence sont informées de leur situation, plus elles s'en sortent rapidement. L'aide à la décision chez «withyou» les soutient également sur des aspects importants, du plan d'urgence à la protection des enfants en passant par le dépôt d'une plainte.
Un questionnaire permettant d'évaluer la situation concrète de danger est également proposé. L'outil existe pour l'instant dans les langues nationales, l'espagnol et l'anglais. Il doit être étendu à d'autres langues. Selon Alliance F, une mémoire en ligne pour les moyens de preuves est également prévue.
(ATS)