A Genève, plus de 80'000 élèves reprennent le chemin de l'école lundi, dont 38'329 à l'école primaire, 13'623 au cycle d'orientation et 25'416 dans l'enseignement secondaire II. Ils seront encadrés par environ 7800 enseignants. Le canton a engagé 608 nouveaux enseignants.
L'enseignement spécialisé comptera 2218 élèves, soit une hausse de 6% par rapport à l'année précédente. Dans ce secteur, 121 nouvelles places ont été créées. Le début de l'année est ainsi assuré, sans marge de manoeuvre pour la suite. En moyenne, 60 élèves arrivent en cours d'année.
Un des autres enjeux de la rentrée genevoise est l'accueil des élèves qui ont fui la guerre en Ukraine. Fin juin, ils étaient 544. Ils devraient être plus de 600 en cours d'année scolaire. Ces chiffres restent toutefois nettement en-dessous des prévisions faites par la Confédération au début du conflit.
Dans le canton de Vaud, quelque 94'000 élèves de l'école obligatoire ont repris lundi le chemin de leurs salles de classe. Et près de 35'000 apprentis et gymnasiens en ont fait de même dans le secteur de la formation postobligatoire.
Plus de 1000 élèves ukrainiens
Depuis le mois de mars, 990 enfants ukrainiens ont pu être intégrés dans l'école obligatoire et 217 au postobligatoire. En conférence de presse la semaine dernière, le Département de l'enseignement et de la formation professionnelle a assuré qu'il n'y avait pas de pénurie d'enseignants dans le canton. Et il s'est réjoui de cette rentrée «normale», où le Covid-19 n'est plus un sujet d'actualité.
En ce jour de rentrée, le Touring Club Suisse (TCS) conseille aux parents de ne pas jouer le rôle de «parents-taxis» et d'apprendre à leurs enfants de faire le trajet jusqu'à l'école à pied. Un grand nombre de voitures autour de l'école augmente involontairement l'insécurité, indique-t-il dans un communiqué. Et de préciser que 30% des parents romands amènent régulièrement leurs enfants en voiture, tandis que le taux tombe à 7% en Suisse alémanique, selon une étude du TCS de 2019.
En 2021, 532 accidents ont été enregistrés, dont 452 corporels, selon des statistiques de l'Office fédéral des routes relevées par l'association. Ce sont surtout les enfants qui sont concernés: 40% des accidents graves impliquant des enfants se produisent sur le chemin de l'école. Environ deux accidents par jour ouvrable surviennent sur le chemin de l'école, illustre le TCS.
En outre, apprendre le trajet maison-école à pied aide les enfants dans leur développement personnel: ils nouent des liens sociaux, s'approprient l'espace public ou développent leur perception des dangers. Cela les rend autonomes et responsables, conclut l'association.
(ATS)