Au moins 1450 pompiers grecs, aidés de renforts d'autres pays, poursuivaient leur bataille acharnée contre cinq incendies majeurs au nord d'Athènes, sur l'île d'Eubée, à 200 km à l'est de la capitale, et trois feux sur la péninsule du Péloponnèse, à l'ouest, a-t-on appris auprès des pompiers.
Au nord d'Athènes, le violent sinistre continuait d'avancer avec vigueur vers l'est et le lac de Marathon, la plus grosse réserve d'eau de la capitale, après avoir provoqué l'évacuation d'une dizaine de localités. Ses fumées épaisses et son odeur âcre s'étaient à nouveau répandues sur la capitale dans la nuit, alors que des vents forts sont prévus dans la journée.
L'autoroute qui relie Athènes au nord du pays restait coupée par précaution, tandis que des camps de migrants à proximité ont été évacués.
Incendies volontaires
La police a procédé à deux arrestations vendredi après-midi, selon l'agence de presse grecque ANA. Un Grec de 43 ans a été inculpé d'incendie volontaire, après avoir été arrêté dans le secteur de Krioneri, où le feu a brûlé maisons et entreprises vendredi, selon la même source.
Une Afghane a été interpellée dans un parc d'Athènes, alors que les autorités ont interdit de fréquenter parcs et forêts en raison du «danger extrême d'incendies». La contrevenante se trouvait en possession de deux briquets, d'essence et de matériaux inflammable, selon ANA.
Sur l'île d'Eubée, plus de 1300 personnes ont été évacuées par bateau dans la nuit du village côtier de Limni, encerclé par les flammes. Plus d'une vingtaine d'autres ont été évacuées samedi matin de la plage de Rovies, également sur cette vaste île à l'est du pays, selon les médias grecs. Les autorités locales ont réclamé plus de soutien aérien pour lutter efficacement contre le violent incendie d'Eubée.
Reforestation promise
Au QG des pompiers à Athènes, samedi matin, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a promis une rapide reforestation des zones affectées par les incendies. «Quand cet été cauchemardesque prendra fin, nous réparerons tous les dégâts dès que possible», a-t-il dit aux journalistes, promettant que «les zones brûlées seront classées prioritairement pour la reforestation».
Sur la péninsule du Péloponnèse aussi, des centaines d'hectares étaient en feu à l'est du site archéologique d'Olympie et dans les régions du Magne et de Messinie.
Plus de 5000 habitants et touristes ont été forcés de fuir le sinistre du Magne, où la maire Eleni Drakoulakou a estimé à 50% la zone brûlée à l'est de cette région montagneuse et touristique. L'édile a dénoncé sur ERT TV l'absence de bombardiers d'eau aux premières heures critiques du sinistre.
(ATS)