«Les Ukrainiens se battent tous les jours pour leur vie», a-t-il déclaré aux journalistes présents dans le Bureau ovale, ajoutant: «Ce combat coûte cher, mais céder face à l'agression serait encore plus coûteux.»
Une «étape historique»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vu dans cette signature une «étape historique»: «Je suis convaincu que nous allons à nouveau gagner ensemble. Et nous allons défendre la démocratie en Ukraine. Et en Europe. Comme il y a 77 ans», a-t-il écrit sur Twitter.
Le «Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act», ou loi de «prêt-bail», est «basé sur un programme de la Seconde guerre mondiale destiné à aider l'Europe à résister à Hitler». Le texte «a été soutenu par presque tous les membres du Congrès» américain, à l'exception de 10 élus de la Chambre des représentants qui ont voté contre, a noté la Maison Blanche.
Victoire sur l'Allemagne nazie
L'exécutif américain signale par ailleurs que la loi a été promulguée alors que la Russie marquait lundi l'anniversaire de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie. Le président américain, avec ce texte qui rappelle une contribution décisive des Etats-Unis pendant la Seconde guerre mondiale, envoie une réponse symbolique forte à son homologue russe. Joe Biden, qui fait régulièrement part de sa volonté de mener le grand combat des démocraties contre les régimes autoritaires, se place dans les pas de Franklin D. Roosevelt.
Ce dernier avait déclenché en 1941, avant que les Américains n'entrent officiellement dans le conflit au mois de décembre, un programme de prêt-bail donnant au président des Etats-Unis des pouvoirs étendus pour soutenir l'effort de guerre en Europe.
Aide militaire de 3,8 milliards de dollars
Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, l'administration Biden a apporté une aide militaire de quelque 3,8 milliards de dollars à Kiev. Le président démocrate a d'ores et déjà demandé au Congrès une énorme rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars pour continuer à aider l'Ukraine.
Pressé de voir passer ce texte, qui doit aussi permettre aux Américains de regarnir leurs propres stocks d'armement, Joe Biden a fait lundi une concession politique.
Dans un communiqué, il se dit «prêt à accepter» que le Congrès, que les démocrates ne contrôlent que d'un cheveu, vote «immédiatement» sur ce financement, mais ne valide que plus tard une autre enveloppe consacrée à la lutte contre le Covid-19. La Maison Blanche espérait au départ lier les deux volets en un seul vote.
(ATS)