«Les loups s’installent prioritairement et durablement dans les régions riches en cerfs, leur proie favorite. Ce cervidé est en expansion dans l’Arc jurassien, mais il est encore peu présent dans notre région. Cette situation permet au canton de préparer la venue du loup avec une relative sérénité», a indiqué mercredi soir le Conseil d'Etat en réponse à une interpellation de la Verte Céline Barrelet.
Le canton a toutefois précisé qu'une séance a eu lieu en octobre avec les représentants de l’agriculture et de la vulgarisation agricole. La rencontre «a porté essentiellement sur la planification et la mise en œuvre de la protection des troupeaux. La tenue d’une rencontre avec tous les acteurs concernés est prévue au début de l'année prochaine», a-t-il ajouté.
Neuchâtel collabore également avec les cantons de l'Arc jurassien. Une commission intercantonale échange régulièrement sur l’évolution des effectifs de grands prédateurs, sur les dommages et sur l’application des mesures de protection des troupeaux. Elle coordonne également l’information du public et les échanges avec la France voisine. Le pilotage est assuré par l’Office fédéral de l'environnement.
Dans son interpellation, Céline Barrelet a rappelé qu'en 2013, des observations faisaient état de la présence d’un loup sur les hauteurs du Val-de-Travers. Début 2019, un loup solitaire avait été aperçu aux portes du canton de Neuchâtel. Selon les scientifiques, il n’est pas rare qu’un loup solitaire s’établisse à proximité d’une meute dans l’espoir de trouver une partenaire. «Les conditions sont donc propices à l’établissement d’une nouvelle meute à proximité de celle du Marchairuz (VD)», a ajouté la députée.
(ATS)