«Dévoyer les droits politiques»
La gauche et le GSsA retirent l'initiative «Stop F-35»

La population ne revotera pas sur l'achat des avions de combat F-35. Le comité à l'origine de l'initiative «Stop-F-35» a décidé de retirer son texte après la signature du contrat d'acquisition de 36 avions de combat lundi.
Publié: 20.09.2022 à 06:27 heures
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Dernière mise à jour: 20.09.2022 à 07:05 heures
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Le conseiller national Fabien Fivaz a commenté ce retrait.
Photo: KEYSTONE

La population ne revotera pas sur l'achat des avions de combat F-35. Le comité à l'origine de l'initiative «Stop-F-35» a décidé de retirer son texte après la signature du contrat d'acquisition de 36 avions de combat lundi. «La Coalition contre le F-35 a décidé, après de longues et intenses réflexions et discussions, de retirer l'initiative 'Stop F-35'. C'est une décision douloureuse, prise à contrecœur», ont indiqué les initiants mardi dans un communiqué.

«On a toujours dit que lorsque les contrats seraient signés, on discuterait de savoir si on maintenait ou non l'initiative et on a clairement décidé qu'il n'y avait plus d'objet à l'initiative», a commenté le conseiller national Fabien Fivaz (PS/NE), membre du comité, mardi matin sur la Première.

«Finalement, soumettre une initiative vidée de son sens à la population, c'est dévoyer les droits politiques, ce que nous ne voulons pas faire», a-t-il ajouté tout en pointant la responsabilité de la ministre de la défense Viola Amherd. Celle-ci a «encore dit mardi passé qu'elle aurait pu négocier avec les Américains pour prolonger la durée des contrats et attendre un vote populaire. Elle n'a pas voulu le faire.»

«Farce démocratique»

Cette signature à une date «symboliquement précoce montre une fois de plus le peu de valeur que Viola Amherd accorde à la démocratie directe», a encore indiqué le comité, comptant également le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA).

La signature du contrat d'achat du F-35 met un point d'orge à un «processus antidémocratique» et enterre «définitivement la démocratie directe», a ajouté la coalition. A ses yeux, un vote après la signature du contrat ne serait rien d'autre qu'une «farce démocratique».

(ATS)

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