«Décision appropriée»
La BNS reçoit les louanges du FMI pour avoir baissé son taux directeur

Le Fond monétaire international a salué une «décision appropriée» de la part de la BNS, laquelle a décidé il y a une semaine de baisser son taux directeur. L'institut se montre en revanche prudent quant à la croissance suisse, malgré un ralentissement de l'inflation.
Publié: 28.03.2024 à 13:52 heures
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Dernière mise à jour: 28.03.2024 à 13:53 heures
Pour le FMI, l'acquisition du Credit Suisse par UBS, facilitée par l'Etat, a stabilisé les marchés. (archive)
Photo: ENNIO LEANZA

Le Fonds monétaire international (FMI) se montre prudent quant à la croissance suisse, malgré une inflation plus modérée. L'institut salue la «décision appropriée» de la baisse de son taux directeur par la Banque nationale suisse (BNS).

Pour cette année, le FMI table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) suisse de 1,3% (ou 1% ajusté des événements sportifs), puis de 1,4% en 2025 (ou 1,7% ajusté des événements sportifs). En 2023, le PIB avait augmenté de 1,3%, après +2,5% l'année précédente.

Le marché du travail reste «résilient», même si le taux de chômage est appelé à augmenter de manière mesurée à 2,3% cette année, indique l'organisation de Washington dans sa note consacrée à la Confédération publiée jeudi.

Le FMI plus prudent que le SECO

A titre de comparaison, le Seco anticipe une progression du PIB helvétique de 1,5% en 2024, puis de 1,3% en 2025. Le Conseil fédéral retient, dans la foulée, que «grâce au frein à l'endettement, la politique budgétaire est bien établie, mais la pression croissante qui pèse sur les dépenses requiert des mesures visant à combler les déficits structurels et à garantir le financement de la prévoyance vieillesse», selon le communiqué du gouvernement.

Le FMI note aussi que «l'acquisition du Credit Suisse par UBS, facilitée par l'Etat, a stabilisé les marchés et se déroule comme prévu», mais que des difficultés pointent, comme le fait que les actifs du groupe combiné pèsent 180% du PIB de la Suisse et que la complexité des opérations mondiales rend «également la supervision plus difficile».

En cas de crise future, les précédentes options de fusion ne pourraient plus être réalisables. Les risques en matière de concurrence et de concentration doivent être étroitement surveillés, souligne l'institut.

(ATS)

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