Le «Réduit national» est une relique du 19e siècle, a déclaré samedi le président du PVL en ouverture de l’assemblée des délégués à Bienne (BE). Il faut désormais trouver des réponses adaptées à notre époque.
Concrètement, le Bernois estime que la Suisse doit coopérer beaucoup plus étroitement avec l’Europe dans le domaine de la cybersécurité et des achats militaires. «Nous devons apporter notre contribution à la sécurité militaire collective en Europe. Car la sécurité de l’Europe, c’est aussi notre sécurité», a-t-il dit.
Le PVL veut aussi accélérer le tempo de la transition énergétique plutôt que de s’embourber dans les détails. Car «la guerre en Ukraine nous montre notre dépendance à des régimes despotiques qui nous fournissent du gaz et du pétrole». Les milliards de francs dépensés pour cette dépendance financent aussi indirectement la guerre, a-t-il ajouté.
Un programme chargé
Jürg Grossen a encore réitéré la demande des Vert’libéraux de conclure un accord sur l’électricité avec l’UE. Et il faut davantage de mesures pour réduire le gaspillage d’énergie.
Les délégués ont par ailleurs observé une minute de silence en hommage aux victimes de la guerre en Ukraine. «La situation actuelle montre que la Suisse fait partie de l’Europe et qu’elle partage avec elle un destin commun ainsi que les mêmes valeurs.» Le Conseil fédéral doit reconnaître ce tournant et sortir de l’impasse où la Suisse se trouve avec l’UE.
Le PVL a également pris congé de la conseillère nationale Isabelle Chevalley (VD) qui a décidé de réorienter sa carrière sur des projets de recyclage en Afrique de l’Ouest. Au Parlement, c’est Céline Weber Koppenburg (PVL/VD) qui l’a remplacée.
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Les délégués PVL doivent fixer leur mot d’ordre pour les votations fédérales le 15 mai. A savoir le renforcement de la participation suisse à Frontex, la révision de la loi sur le cinéma (lex Netflix) et la loi sur la transplantation d’organes.
(ATS)