Changement au Conseil fédéral
Gerhard Pfister ne tentera pas de succéder à Viola Amherd

Grosse surprise dans la course à la succession de Viola Amherd. Le président du Centre, Gerhard Pfister, ne se présentera pas pour intégrer le Conseil fédéral.
Publié: 18.01.2025 à 21:30 heures
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Dernière mise à jour: 18.01.2025 à 23:13 heures
Souvent cité comme favori pour succéder à Viola Amherd, le président démissionnaire du Centre, Gerhard Pfister, n'est pas candidat (archives).
Photo: PETER SCHNEIDER
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ATS Agence télégraphique suisse

Le président démissionnaire du Centre, Gerhard Pfister, ne veut pas devenir conseiller fédéral. Il a décidé de ne pas se présenter pour succéder à Viola Amherd, déclare-t-il dans une interview publiée samedi sur le site du «Tagesanzeiger».

Il ne serait pas un conseiller fédéral heureux

Il s'est bien sûr demandé s'il pouvait assumer une telle fonction, «et en toute modestie, je me sentirais capable» de le faire, indique-t-il dans l'interview. Mais il s'est aussi demandé si la fonction lui conviendrait et là, la réponse était non, explique-t-il.

Et d'ajouter que ceux qui le connaissent bien savent qu'il ne serait pas un conseiller fédéral heureux. Le Zougois souligne qu'il aime débattre et, pour cela, il a besoin d'une certaine liberté personnelle, qu'il peut avoir en tant que président de parti, mais «certainement plus» en tant que conseiller fédéral.

«Grand malentendu»

L'on a souvent prêté des ambitions d'accéder au Conseil fédéral à Gerhard Pfister. Cette hypothèse a encore été nourrie par son annonce le 6 janvier – moins de deux semaines avant l'annonce de la démission de Viola Amherd – qu'il quittera la présidence du parti à l'été 2025. Ce «stéréotype» qui lui a été attribué dans l'opinion publique d'agir stratégiquement en vue d'accéder au Conseil fédéral a «toujours été un grand malentendu», assure Gerhard Pfister.

Certes, il n'a jamais exclu à 100% la fonction de conseiller fédéral. Mais il a toujours voulu répondre définitivement à la question lorsqu'elle se posait concrètement. Lorsque le siège de Doris Leuthard au Conseil fédéral s'est libéré en 2018, il a décidé de ne pas se présenter en raison des élections fédérales à venir en 2019, explique-t-il.

Double démission

Interrogé s'il souhaitait par exemple passer au Conseil des Etats, Gerhard Pfister a indiqué qu'il ne pouvait pas encore se prononcer sur son avenir politique. Jusqu'aux prochaines élections fédérales de 2027, il a été élu par la population zougoise pour la représenter au Conseil national. Pour la suite, il prendra «comme toujours» une décision d'ici l'Ephiphanie 2027 et la communiquera ensuite.

La ministre de la défense Viola Amherd a annoncé sa démission mercredi. Une semaine et demie plus tôt, Gerhard Pfister avait annoncé qu'il quitterait la présidence du parti cet été. Cette double démission rend les gens quelque peu nerveux. Il y a tout d'un coup de nombreuses possibilités de carrière, relève Gerhard Pfister. En tant que président de parti, il faut faire tout son possible pour qu'il y ait une concurrence loyale et transparente.

Le temps presse. L'élection du ou de la successeure de la centriste aura lieu le 12 mars. Selon Gerhard Pfister, le ticket sera probablement désigné lors de la séance du groupe parlementaire du 21 février. Les candidats sélectionnés pourront se présenter à la base lors de l'assemblée des délégués du 22 février à Viège (VS). Tandis que le ou la successeure de Gerhard Pfister à la tête du parti sera pour sa part désignée lors de l'assemblée des délégués de juin à Bienne.

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