Dans un point de presse séparé de la conférence de presse des CFF et de l'OFT, dont le Canton a décliné l'invitation, la ministre a affirmé avoir appris mercredi soir les nouveaux retards et redimensionnements des travaux. «C'est plus qu'un nouveau planning, c'est une très grande reprise du projet initial, a-t-elle affirmé. Ce qui a été présenté aujourd'hui est un nouveau concept, mais pas encore un nouveau projet», a-t-elle bien surligné.
Nuria Gorrite s'est dit inquiète d'une éventuelle nouvelle mise à l'enquête qui pourrait retarder encore le chantier et a évoqué un possible horizon 2040. «Il y a encore un certain nombre d'inconnues.» Pour qualifier ce chantier de la gare de Lausanne sans fin, la conseillère d'Etat a osé la formule «c'est le trou de Tolochenaz mais planifié», en référence de l'incident survenu en novembre 2021 sur la ligne Lausanne-Genève qui avait paralysé puis limité le trafic ferroviaire pendant quelques jours.
S'il la ministre vaudoise «conçoit» volontiers que «sur le fond», ce sera au final un «meilleur projet», elle déplore que «l'on s'en soit rendu compte si tardivement». Cette rallonge de treize années est un «immense décalage avec les besoins de la population en termes de mobilité et des enjeux climatiques», a-t-elle aussi commenté.
Dans une veine plus pragmatique, Nuria Gorrite a déclaré aussi «ne pas vouloir dramatiser, mais qu'il ne fallait pas non plus sous-estimer» ces nouvelles annonces. «Nous allons affronter tout ça avec courage et réalisme», a-t-elle encore affirmé. «Nous ne sommes pas en mode opposition, mais en mode collaboration».
(ATS)