Le groupe bancaire dirigé par Sergio Ermotti veut avoir terminé l'intégration de la banque aux deux voiles d'ici fin 2026. Dans ce cadre, UBS vise des réductions de coûts brutes d'environ 10 milliards de dollars (8,8 milliards de francs), a-t-il indiqué dans un communiqué.
L'établissement veut par ailleurs atteindre un rapport entre les coûts et les revenus, un indicateur clé dans le secteur, inférieur à 70%, contre 88,9% actuellement. Le rendement des fonds propres durs (CET1) doit quant à lui s'approcher des 15% d'ici fin 2026. UBS, qui fonctionne depuis la fusion forcée mi-mars avec deux sociétés-mères indépendantes UBS AG et Credit Suisse AG, a dans l'immédiat fait l'impasse sur l'ampleur des réductions d'effectifs.
35'000 postes supprimés?
L'agence Bloomberg, se basant sur des sources anonymes, avait affirmé fin juin que la moitié des employés de Credit Suisse allaient perdre leur emploi, soit quelque 35'000 postes. Les salariés de la banque d'affaires à Londres, New York et en Asie seraient ceux qui doivent le plus craindre pour leur emploi.
Selon les documents publiés jeudi, les deux groupes bancaires fusionnés comptaient fin juin quelque 119'100 postes. Dans son rapport trimestriel, UBS explique le bond de 45'286 employés comparé à fin mars essentiellement par l'arrivée des employés de Credit Suisse au sein d'UBS. A la fin de l'année dernière, Credit Suisse comptait 50'480 salariés, selon le rapport annuel de la banque aux deux voiles.
Empêtrée dans des scandales à répétition depuis plusieurs années, Credit Suisse avait vu sa situation se détériorer rapidement début 2023. Dans le cadre du plan de sauvetage dévoilé le 19 mars par les autorités helvétiques, UBS avait alors accepté de reprendre son ancienne rivale pour 3 milliards de francs, après avoir obtenu d'importantes garanties financières de la part de la Confédération et de la Banque nationale suisse, auxquelles elle a depuis renoncé.
(ATS)