«L'urgence climatique est notre priorité depuis le début de la législature. Cette stratégie est une feuille de route qui s'applique à toutes les politiques de la Ville», a déclaré mercredi devant les médias et le Conseil administratif in corpore la maire de Genève, Frédérique Perler. L'ambition est de «fédérer la population et les responsables politiques» face à l'urgence.
Constituée de 30 objectifs et de 78 mesures répartis en neuf axes, cette stratégie va au-delà de la cible de la Confédération à l'horizon 2030, mais elle s'aligne sur celle du canton, a précisé la magistrate. Contrairement au canton, elle prend en compte les émissions générées à l'étranger pour les biens consommés sur le territoire, ainsi que celles de la place financière.
«Protéger la population»
Parmi les grands projets figurent la végétalisation des toits, l'installation de panneaux solaires, la suppression des chaudières à mazout ou encore la désimperméabilisation des sols à hauteur de 10'000 m2 par an. «Pour le Conseil administratif, il faut agir maintenant afin de protéger la population contre le réchauffement climatique et lui offrir un cadre de vie agréable», a souligné la maire.
L'exécutif n'a pas chiffré le coût de cette stratégie. Il vient de déposer auprès du délibératif des demandes de crédits de 150 millions de francs pour mettre en conformité énergétique les fenêtres de 128 bâtiments et les vitrines de 28 arcades, ainsi qu'équiper 17 bâtiments en chauffages centraux. Selon la maire, il faudra aussi réorienter et réallouer des postes, mais aussi embaucher du personnel.
(ATS)