«Nous devons accélérer le rythme et être plus efficace dans les prochaines années», a déclaré le premier écologiste à occuper ce portefeuille ministériel, en présentant sa feuille de route pour la transition énergétique.
La nouvelle coalition allemande, dirigée par le social-démocrate Olaf Scholz, avec les Verts et les Libéraux, a fixé l'ambitieux objectif de 80% d'énergies renouvelables dès 2030 dans la consommation d'électricité. Pour l'atteindre, un effort «gigantesque» est nécessaire, car le pays va pour l'instant «dans la mauvaise direction», a martelé le ministre.
Si elle a considérablement progressé ces dernières années, doublant en une décennie, la part d'électricité d'origine renouvelable a diminué l'an dernier en Allemagne, une première depuis 1997. Elle a représenté 42% du mix énergétique, après 45,3% en 2020.
Et après une baisse des émissions en 2020, en raison de la pandémie de coronavirus, le gouvernement s'attend à une hausse de 4% en 2021. En cause, une hausse de la consommation due à la reprise économique, et une faible performance des éoliennes en raison du manque de vent.
«Il est probable que nous rations nos objectifs climatiques en 2022 et 2023», a ajouté le ministre.
Pour corriger la tendance, le gouvernement, parallèlement engagé dans la sortie totale du nucléaire cette année, va présenter plusieurs grandes lois climat dans les prochains mois. Berlin prévoit notamment d'assouplir certaines règles d'installation des éoliennes, afin qu'elles occupent à terme «2% de la surface» du pays, contre moins de 1% disponible à cette fin actuellement.
Le gouvernement compte également accélérer l'installation de panneaux solaires.
La coalition veut enfin produire 50% de son chauffage d'une manière neutre en carbone d'ici 2030 et accélérer l'isolation des bâtiments.
(ATS)