L'Organisation météorologique mondiale (OMM) et la Fédération internationale de ski (FIS) se sont sérieusement penchés sur la menace que représente le réchauffement climatique pour les sports d'hiver. Ils ont signé à Genève un accord sur cinq ans pour relayer le problème auprès des populations. Des initiatives seront lancées entre scientifiques et sportifs. Un peu moins de 5% des compétitions de la FIS ont récemment été abandonnées en raison des conditions météorologiques.
Mais «les vacances d'hiver gâchées et les rencontres sportives annulées» ne constituent qu'un petit effet du changement climatique, fait remarquer jeudi la secrétaire générale de l'OMM. Le recul des glaciers et la diminution de la couverture de neige et de glace ont déjà des répercussions importantes pour les écosystèmes, les populations et l'économie dans les régions affectées, insiste-t-elle. Et celles-ci vont se détériorer encore dans le monde entier dans les centaines d'années prochaines. L'OMM et les institutions nationales relaieront des indications météorologiques pour aboutir à des changements concrets.
La FIS reconnaît que ses activités sont menacées à terme. Il faut «donner suite aux indications données par les études scientifiques et les analyses objectives», estime-t-elle. Une première réunion doit aider les stations de ski à mieux anticiper les effets du changement climatique sur la neige.
Selon une étude de l'année dernière dans des dizaines de pays, un réchauffement de 2°C menacerait d'une pénurie de neige plus de la moitié des stations de ski. Avec 4°C, presque toutes seraient exposées à cette situation, disait-elle également.