«La coulée de lave a atteint la mer à Playa Nueva», a indiqué Involcan sur son compte Twitter peu après minuit. Le volcan Cumbre Vieja était entré en éruption le 19 septembre.
La lave a atteint l'océan
Mardi après-midi, la lave, dont la vitesse avait beaucoup varié au cours des derniers jours, au point même de s'immobiliser à un moment donné, se trouvait encore à quelque 800 mètres de la mer, ce qui rendait impossible de prévoir quand elle atteindrait l'océan.
Cette rencontre entre la lave en fusion et l'eau était particulièrement redoutée en raison de la production de gaz toxique et de particules nocives qu'elle pouvait entraîner, ce qui la rend potentiellement dangereuse. Pour cette raison, le gouvernement régional de l'archipel avait décrété un «rayon d'exclusion de 2 milles marins» autour de l'endroit où était prévue l'arrivée de la lave.
Lundi, les habitants de plusieurs quartiers de Tazacorte, un village situé près de la côte, avaient été appelés à se confiner en raison des craintes d'émanation de gaz toxiques résultant de l'arrivée de la lave dans l'océan.
Cette décision avait été prise en raison de «la possibilité qu'il y ait un petit choc lorsque le magma pénètrera dans l'eau de mer, et que ce petit choc provoque des vapeurs qui peuvent être toxiques», avait souligné le directeur technique du Plan d'urgence volcanique des Canaries (Pevolca), Miguel Ángel Morcuende.
10,5 millions d'euros d'aides aux victimes
L'entrée de la couvée de lave dans la mer est survenue quelques heures après que le gouvernement eut débloqué mardi 10,5 millions d'euros d'aides directes aux victimes de l'éruption volcanique, afin notamment d'acheter des logements pour les personnes ayant vu leur maison engloutie par la lave.
L'état de catastrophe naturelle a été déclaré sur cette île de 85'000 habitants, où les coulées de lave ont au total détruit 589 bâtiments - qui ne sont pas tous des habitations - et recouvert 258 hectares de terrain, selon le système européen de mesures géospatiales Copernicus.
L'île de La Palma vit principalement de la culture de bananes et du tourisme. L'éruption n'a fait aucun mort ni blessé, mais a entraîné l'évacuation de plus de 6000 personnes qui ont dû abandonner leur domicile.
(ATS)