L’époque où Vladimir Poutine profitait des prix élevés du gaz et du pétrole en raison de l’invasion de l’Ukraine est révolue. Les sanctions occidentales minent l’économie russe avec de plus en plus d’acharnement.
Selon le «Wall Street Journal», les recettes publiques de la Russie se font de plus en plus rares. Il n’y a pratiquement plus de croissance, car plus personne ne veut investir son argent dans un projet russe, écrit le quotidien basé aux États-Unis. Les entreprises retirent leurs capitaux, et les produits d’exportation importants comme le gaz et le pétrole ne trouvent plus preneur. L’inflation augmente aussi énormément. Depuis fin 2022, le rouble a perdu plus de 20% de sa valeur par rapport au dollar américain.
À lire aussi
Le nombre de personnes actives a chuté de manière significative, car les jeunes sont envoyés au front ou fuient le pays par peur d’être mobilisés. Il en résulte une baisse de la productivité. La somme de ces facteurs donne à voir un tableau sombre de l’économie russe.
Un dilemme social menace
Une ancienne employée de la Banque centrale russe, qui a fui juste avant l’invasion, pense que l’économie de son pays ne se rétablira pas de sitôt et qu’elle s’enfoncera dans une récession à long terme. Cela n’empêchera toutefois pas le gouvernement de pouvoir faire la guerre, explique la Russe au «Wall Street Journal».
Un dilemme social s’ajoute à tout cela: comment concilier l’augmentation des dépenses militaires avec les crises humaines? Il pourrait à l’avenir être difficile d’expliquer cela à la population civile qui souffre. Les petits et moyens entrepreneurs ne peuvent par exemple pas poursuivre leurs activités et s’inquiètent.
Pendant les plus de 20 ans qui ont suivi l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, de nombreuses personnes ont profité de la croissance continue de l’économie russe grâce aux prix élevés du pétrole et du gaz. Cette époque est désormais révolue.
Vladimir Poutine se serait trompé
Selon le «Wall Street Journal», Vladimir Poutine pensait pouvoir utiliser les livraisons d’énergie russes pour endiguer le soutien occidental à l’Ukraine. Or, ce plan n’a pas fonctionné. Après une hausse initiale, les prix du gaz sont tombés à un niveau radicalement bas.
Il semble qu’une grande dépendance de la Russie vis-à-vis de la Chine se dessine de plus en plus. Le Kremlin a certes trouvé un moyen de vendre son pétrole à la Chine et à l’Inde, mais son économie reste extrêmement isolée.