Lors de sa visite aux Etats-Unis cette semaine, Javier Milei aura «des réunions protocolaires pour expliquer le plan économique: ajustement fiscal, réforme monétaire, réforme de l'Etat et dérégulation», a indiqué un porte-parole du président élu dont l'investiture est prévue le 10 décembre. «Il ne s'agit pas de chercher des financements», a-t-il souligné.
Javier Milei arrivera lundi à New York, où il effectuera une visite privée avant de se rendre dans la journée à Washington pour rencontrer le directeur du conseil de sécurité nationale pour l'hémisphère occidental, Juan González, ont indiqué des sources diplomatiques sous couvert d'anonymat. Le président élu a d'ores et déjà désigné les Etats-Unis et Israël comme «alliés» prioritaires de son futur gouvernement.
Il promet une thérapie de choc
La visite aux Etats-Unis de cet ultralibéral controversé, partisan d'une libération des prix et opposé à toute réglementation par l'Etat, durera jusqu'à mardi, avec des entretiens avec des fonctionnaires de la Maison-Blanche, du secrétariat au trésor et du Fonds monétaire international (FMI), a aussi précisé le porte-parole.
Javier Milei s'est déjà entretenu vendredi avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. La victoire de Javier Milei ouvre une période d'incertitude pour l'économie de l'Argentine, à laquelle il promet une thérapie de choc. La troisième économie d'Amérique latine peine à rembourser un prêt colossal de 44 milliards de dollars, contracté en 2018 auprès du FMI, en raison de réserves de devises étrangères au plus bas.
Depuis une douzaine d'années, une inflation à deux chiffres est la norme en Argentine, mais elle a dérapé cette année à 143% sur douze mois, un record depuis 32 ans, en parallèle d'une devise, le peso, en dépréciation constante.
(ATS)