Véhicules marqués à la frontière
Inquiétudes face à la mystérieuse «Opération Z» des Russes

Vladimir Poutine a envoyé des soldats et des chars à la frontière avec l'Ukraine. En Occident, la crainte d'une invasion grandit. La Russie rejette toujours ces accusations.
Publié: 20.02.2022 à 19:22 heures
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Dernière mise à jour: 21.02.2022 à 06:38 heures
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Un véhicule militaire portant le mystérieux «Z» près de la frontière ukrainienne.
Photo: Twitter
Blick/ATS

Depuis hier soir, des images – de plus en plus nombreuses – de véhicules de l'armée marqués d'un grand «Z» blanc dans un rectangle apparaissent dans les régions frontalières russes de Belgorod et de Koursk.

Alors que la multiplication des mouvements de troupes de l'armée russe en direction de l'Ukraine suscite déjà l'inquiétude, le monde entier s'interroge désormais sur la signification de cette mystérieuse «Opération Z» des Russes.

Dans de nombreux tweets, le prétendu «équipement d'invasion» avec des réservoirs de carburant et du matériel de remplacement des convois est interprété comme le signe d'une attaque imminente.

Le conflit russo-ukrainien en bref

Les craintes que la Guerre du Donbass ne dégénère en conflit plus large sont à leur comble. La guerre du Donbass est une guerre civile actuellement en cours, ayant commencé en 2014 lors de la crise ukrainienne et se déroulant dans l'Est de l'Ukraine (Ukraine orientale). Entre 2014 et 2015, la guerre a causé plus de 10 000 tués et près de 2 millions de personnes déplacées.

Samedi 19 février, les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes se sont mutuellement accusés de violations du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, écrit «Le Monde». Les dernières attaques ont fait au moins un mort: un soldat ukrainien, selon Kiev.

De leur côté, les séparatistes de la «République populaire de Donetsk» (Etat pro-russe autoproclamé en 2014) accusent Kiev de vouloir reprendre leur territoire. Ils ont annoncé une mobilisation générale samedi 19 février, de concert avec leurs voisins de la région de Louhansk.

Selon l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le nombre d’incidents armés sur la ligne de front est désormais identique à celui d’avant juillet 2020. Date à laquelle avait été conclu un accord pour renforcer le cessez-le-feu.

Le Kremlin continue pour l'heure de nier toute intention d’attaquer son voisin, mais réclame des garanties pour la sécurité de la Russie, comme le retrait de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Europe de l’Est, ce que l’Occident refuse.


Les craintes que la Guerre du Donbass ne dégénère en conflit plus large sont à leur comble. La guerre du Donbass est une guerre civile actuellement en cours, ayant commencé en 2014 lors de la crise ukrainienne et se déroulant dans l'Est de l'Ukraine (Ukraine orientale). Entre 2014 et 2015, la guerre a causé plus de 10 000 tués et près de 2 millions de personnes déplacées.

Samedi 19 février, les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes se sont mutuellement accusés de violations du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, écrit «Le Monde». Les dernières attaques ont fait au moins un mort: un soldat ukrainien, selon Kiev.

De leur côté, les séparatistes de la «République populaire de Donetsk» (Etat pro-russe autoproclamé en 2014) accusent Kiev de vouloir reprendre leur territoire. Ils ont annoncé une mobilisation générale samedi 19 février, de concert avec leurs voisins de la région de Louhansk.

Selon l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le nombre d’incidents armés sur la ligne de front est désormais identique à celui d’avant juillet 2020. Date à laquelle avait été conclu un accord pour renforcer le cessez-le-feu.

Le Kremlin continue pour l'heure de nier toute intention d’attaquer son voisin, mais réclame des garanties pour la sécurité de la Russie, comme le retrait de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Europe de l’Est, ce que l’Occident refuse.


Une tactique militaire connue

Le journal britannique «The Sun» cite un expert militaire ukrainien anonyme, qui y suppose que l'armée russe veut éviter ce que l'on nomme les «friendly fire» avec ce marquage: «Les Ukrainiens ont des chars et des véhicules similaires, le Z pourrait réduire le risque de tirs provenant de leurs propres rangs».

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne auraient déjà utilisé une tactique similaire lors de l'invasion du Koweït par les alliés pendant la première guerre du Golfe.

Moscou et Kiev disent vouloir poursuivre la diplomatie

La Russie et l'Ukraine ont appelé à intensifier les efforts diplomatiques. Les deux pays s'accusent mutuellement d'être responsables de la flambée de violences dans l'Est, où les combats avec les séparatistes font craindre aux Occidentaux une intervention de Moscou.

Après des échanges téléphoniques séparés avec le président Emmanuel Macron, ses homologues russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky se sont tous deux dits prêts à poursuivre les pourparlers.

Alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a répété dimanche que la Russie était «sur le point» d'envahir l'Ukraine, le président français a tenté «les derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine», après une rencontre au Kremlin avec Vladimir Poutine le 7 février.

A l'issue de cette conversation téléphonique, M. Poutine a dit vouloir «intensifier» les efforts diplomatiques pour régler le conflit dans l'Est de l'Ukraine, où Kiev combat depuis 2014 des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.

Les Occidentaux craignent que la flambée des combats depuis deux jours sur la ligne de front ne serve de prétexte à la Russie, qui a massé 150'000 soldats aux frontières ukrainiennes, pour lancer une attaque contre son voisin pro-occidental.

Vladimir Poutine a mis dimanche cette flambée de violences au compte de «provocations ukrainiennes», alors que les séparatistes ont ordonné l'évacuation des civils et la mobilisation des hommes en état de combattre.

(Blick/ATS)


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