Valorisation des déchets
Une entreprise indienne recycle des mégots de cigarettes en peluches

Dans une ville indienne, une start-up revalorise les mégots de cigarettes en de mignons ours en peluches, révèle ce mardi Le Média Positif. Cette innovation écologique tente de lutter contre la pollution engendrée par l'un des déchets les plus envahissants du globe.
Publié: 02.04.2025 à 21:48 heures
Les deux frères Naman et Vipul Gupta, originaires de Noida en Inde, ont fondé la start-up Code Effort en 2018.
Photo: DR
Léa Perrin
Léa PerrinJournaliste Blick

La lutte mondiale contre le littering (l'abandon des déchets sauvages) connait un ennemi de (petite) taille: le redoutable mégot de cigarette. Une entreprise indienne a décidé de s'attaquer à cette problématique colossale avec une idée pour le moins originale: transformer les mégots en peluches et en oreillers, rapporte Le Média Positif ce mardi 1er avril. 

Un déchet à câliner

Véritable fléau qui pollue les sols et les eaux du globe, valsant dans les airs après avoir été nonchalamment propulsé d'une fenêtre de voiture ou se faufilant sans vergogne dans une grille d'égout, le mégot – et 4500 milliards de ses confrères – sont jetés chaque année dans la nature. Avec son système innovant, la start-up Code Effort, fondée en 2018, recycle le déchet le plus répandu en un objet de réconfort. Un processus peu ragoûtant de prime abord, mais qui a le mérite de revaloriser jusqu'à trois tonnes de fibres de mégots par jour. 

Le vilain mégot deviendra alors un mignon ourson... soit. Mais quid des substances toxiques? Après avoir été ramassés, les mégots sont triés afin que le papier et la fibre soient séparés. Les fibres sont alors broyées et lavées dans une solution biodégradable. Une fois purifiées, ces dernières sont transformées en un matériau similaire à de la laine qui va permettre de remplir les oreillers et les peluches.

Un combat international

Les deux frères fondateurs Naman et Vipul Gupta, originaires de Noida, en Inde, comptent bien étendre leur technologie au-delà des frontières. La Malaisie, le Népal et le Bangladesh ont déjà adopté cette innovation écologique qui a déjà permis le recyclage de plus de 300 millions de mégots. 

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