Le télétravail a connu un grand essor avec la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, le virus a disparu, mais cette pratique s'est bien ancrée dans nos mœurs. Et le sujet fait toujours l'objet de discussions enflammées.
Certains sont convaincus qu’à la maison, on en fait le moins possible: après tout, personne ne surveille si on s’accorde une pause canapé entre deux réunions. On peut aussi déposer les enfants à la crèche ou faire quelques courses en pleine journée, ni vu ni connu. D’autres, au contraire, défendent bec et ongles le home-office, affirmant qu’il leur permet d’être plus créatifs et plus efficaces.
Le débat vient de repartir de plus belle, attisé par un coup de gueule publié sur le réseau social LinkedIn. Kai-Gunnar Hering, directeur d’une petite agence de marketing vidéo basée à Hambourg, n’a pas mâché ses mots: «Je suis en colère!», écrit-il. «Il faut arrêter de faire croire que le télétravail est une bonne idée.»
«Quand est-ce qu'on travaille vraiment?»
Il enchaîne avec un exemple bien concret: une de ses employées, censée travailler à plein temps en télétravail, a bloqué sa matinée du mardi 21 janvier pour… un rendez-vous chez le coiffeur. Capture d’écran de son agenda à l’appui: «9h15: mèches chez le coiffeur. 12h: pause déjeuner. Reprise à 13h.»
De quoi faire bondir l'employeur: «Mais quand est-ce qu’elle bosse, en fait? Avant? Après? Entre deux coups de ciseaux? J’en sais rien!», écrit Kai Gunnar Hering pour évacuer sa frustration. Il ne comprend pas quand et combien de temps elle a réellement travaillé. «Ce n'est pas du télétravail, c'est de la rigolade!» Pourtant, le travail à la maison peut être productif, à condition que les collaborateurs jouent le jeu. Le chef estime cependant que ceux-ci se font rare.
Le post de Kai-Gunnar Hering suscite des discussions enflammées sur LinkedIn comme en témoignent les plus de 5000 commentaires sous le post.