«Le fait que ce sommet se tienne à Kiev est un signal fort adressé tant aux partenaires qu'aux ennemis», a déclaré M. Chmygal lors d'une réunion gouvernementale, disant «attendre du sommet une évaluation intermédiaire positive de nos efforts pour l'intégration européenne». Ce sont «deux événements extrêmement importants concernant l'intégration européenne de l'Ukraine», a-t-il martelé.
Les pourparlers de jeudi et le sommet de vendredi doivent permettre à «l'Europe de croire en la victoire de l'Ukraine», tout en «soutenant notre mouvement rapide vers l'adhésion à l'UE», a insisté mardi Denys Chmygal.
«Un signal sur la futilité» des efforts russes
«Aux ennemis: c'est un signal sur la futilité de leurs efforts pour semer la discorde dans la coalition soutenant l'Ukraine et faire avorter notre intégration euro-atlantique», a-t-il fait valoir, alors que la Russie avait en partie justifié son invasion de l'Ukraine par le risque, selon elle, que représentait un éventuel rapprochement de Kiev avec l'OTAN.
Selon M. Chmygal, «nous voulons créer une feuille de route détaillée sur la manière de parcourir le chemin de l'intégration européenne aussi rapidement que possible». Il a notamment cité l'accès au marché économique européen comme «fondamentalement important» pour Kiev, alors que l'économie ukrainienne s'est effondrée depuis un an.
Fin juin 2022, l'Ukraine avait reçu le statut de candidat officiel à l'adhésion à l'Union européenne, un geste symbolique fort, quatre mois après le début de l'invasion russe. Cette procédure peut toutefois prendre des années avant d'aboutir.
Sur le terrain ce mardi
Par ailleurs, l'Ukraine a annoncé mardi que les Occidentaux s'étaient déjà engagés à livrer «entre 120 et 140» chars pour repousser l'armée russe qui a récemment intensifié son offensive, revendiquant la prise d'un nouveau village près du point chaud de Bakhmout.
Kiev avait précédemment indiqué qu'il lui faudrait plusieurs centaines de ces chars lourds, des missiles de longue portée et des avions pour pouvoir monter des contre-offensives à même de reconquérir les territoires ukrainiens occupés par la Russie.
Mardi, le Ministère russe de la Défense a revendiqué dans son point de situation quotidien que «la localité de Blagodatné avait été libérée» après une offensive d'«unités d'assaut de volontaires» appuyées par l'aviation et l'artillerie.
Les volontaires sont l'euphémisme utilisé en Russie s'agissant des groupes paramilitaires combattant avec l'armée. D'ailleurs, le patron du groupe Wagner, le sulfureux Evgueni Prigojine, avait déjà revendiqué la prise de Blagodatné samedi, ce que Kiev avait démenti.
(ATS)