Un an après le début de la guerre en Ukraine, l'Union européenne (UE) a décidé d'appliquer de nouvelles sanctions contre le pays agresseur, la Russie.
«Aujourd'hui, l'UE a approuvé un 10e train de sanctions qui comprend notamment des restrictions plus strictes en matière d'exportation de technologies et de biens à double usage, des mesures restrictives ciblées contre les personnes et les entités qui soutiennent la guerre, diffusent de la propagande ou livrent des drones utilisés par la Russie dans la guerre et des mesures contre la désinformation russe», a indiqué la présidence suédoise.
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La Pologne a levé en fin de soirée ses réserves sans avoir obtenu le durcissement du nouveau train de sanctions jugé «trop mou, trop faible» par le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki lors de sa visite à Kiev pour livrer les premiers chars de combat Leopard 2 de fabrication allemande promis par Varsovie.
«La Pologne n'a rien obtenu», ont assuré plusieurs diplomates à l'AFP. «Elle a fait une déclaration unilatérale sur ce qu'elle voulait pour le prochain paquet de sanctions», a précisé l'un d'eux.
Le 10e train de mesures impose notamment de nouvelles restrictions des exportations de l'UE vers la Russie pour onze milliards d'euros et le gel des avoirs de trois banques russes et de nombreuses entités, dont des entreprises iraniennes, accusées de fournir des drones à Moscou, a-t-on précisé de sources diplomatiques. La liste comprend 120 noms, mais elle reste confidentielle jusqu'à sa publication dans le Journal officiel de l'UE.
Le positionnement de la Pologne est critiqué par de nombreuses délégations européennes, car il a «pénalisé l'Europe», vue à la peine pour approuver son 10e train de mesures contre la Russie le jour où les Etats-Unis et le Royaume-Uni annonçaient le renforcement de leurs propres sanctions pour marquer leur soutien à l'Ukraine un an après le début de l'invasion russe.
La Pologne avait déjà bloqué l'approbation du 9e paquet de sanctions de l'UE en décembre 2022 et Mateusz Morawiecki avait attendu un sommet des dirigeants des Vingt-Sept à Bruxelles pour lever ses réserves.
(ATS)