Trois femmes témoignent
Le psychanalyste et cinéaste Gérard Miller est accusé d'agressions sexuelles

Trois femmes accusent le psychanalyste Gérard Miller d'agressions sexuelles et de viol. Il aurait abusé de deux d'entre elles lors de séance d'hypnose.
Publié: 31.01.2024 à 10:10 heures
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Dernière mise à jour: 31.01.2024 à 11:26 heures
Les faits présumés auraient eu lieu entre 1990 et 2004.

Trois femmes accusent le psychanalyste et réalisateur Gérard Miller d'agressions sexuelles et d'un viol, notamment lors de séances d'hypnose dont certaines très anciennes, dans une enquête publiée mercredi sur le site du magazine «Elle», ce que conteste l'intéressé.

Gérard Miller, 75 ans, assure dans le magazine «Elle» «n'avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, et ce en aucune circonstance». Il avait anticipé cette publication, en indiquant sur X (ex-Twitter) vendredi avoir été informé par les deux auteures de la publication d'un article le «mettant gravement en cause».

Viol et attouchements

Le magazine rapporte le récit de la journaliste et metteure en scène Muriel Cousin, qui affirme avoir subi des attouchements lors d'une séance d'hypnose en 1990, alors qu'elle avait 23 ans. Il ne lui était alors pas «venu à l'esprit de porter plainte» car «à l'époque, ça ne se faisait pas».

Une autre femme dénonce un viol également lors d'une séance en 2004, alors qu'elle était âgée de 19 ans, après avoir assisté à une émission à laquelle participait le célèbre psychanalyste et chroniqueur, aujourd'hui engagé à gauche auprès de La France insoumise. Les faits se sont déroulés selon elle au domicile de Gérard Miller, après un jeu basé sur l'hypnose. «Je ne peux plus bouger. Je suis une poupée qu'on déshabille et à qui l'on peut faire ce que l'on veut», témoigne-t-elle.

Par ailleurs, une jeune femme âgée de 19 ans en 1993 et qui travaillait comme baby-sitter pour le psychanalyste rapporte aussi une agression sexuelle alors qu'il la raccompagnait chez elle en voiture.

Relation avec une mineure

Selon le magazine «Elle», une actrice du film «Terminale» (1998) sur lequel Gérard Miller était scénariste, «aurait subi une agression sexuelle, sous couvert d’une séance d’hypnose au domicile du psychanalyste, sur le divan de son cabinet».

Une interview du cinéaste Benoît Jacquot menée en 2011 par Gérard Miller pour les besoins d'un documentaire est remontée à la surface récemment. Le cinéaste y évoquait ses relations avec de jeunes actrices dont Judith Godrèche alors mineure, devant un Gérard Miller conciliant.

Gérard Miller a dû s'en justifier: «Aujourd’hui, je ne pourrais plus imaginer le même film, parce que nous ne sommes plus dans cet aveuglement collectif, il faut bien mesurer ce qui a changé, sinon on oublie ce qui a été révolutionnaire dans MeToo», a-t-il notamment déclaré à France 5 début janvier.

(AFP)

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