Le gouvernement israélien a approuvé l'accord de cessez-le-feu avec le Liban rapporte la télévision israélienne Reuters, chaîne sur laquelle s'est adressée mardi soir le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Il a annoncé que son cabinet de sécurité allait adopter «dans la soirée» un cessez-le-feu dans la guerre avec le Hezbollah libanais, qui doit mettre fin à plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte au Liban.
Les États-Unis, l'Union européenne, les Nations unies et le G7 ont tous fait pression pour une cessation des hostilités entre Israël et la puissante formation libanaise armée et soutenue par l'Iran. Le cabinet de sécurité israélien va adopter un cessez-le-feu au Liban «ce soir», a annoncé Netanyahu.
Une trêve de 60 jours
Il a averti toutefois que son pays «répondra» si le Hezbollah viole la trêve et conservera une liberté d'action «totale» au Liban. Une trêve de 60 jours au Liban permettra à Israël de «se concentrer sur la menace iranienne», a-t-il encore dit.
Evoquant les «sept fronts» (Gaza, la Cisjordanie, le Liban, la Syrie, l'Iran, les rebelles Houthis au Yémen et les groupes paramilitaires irakiens soutenus par Téhéran) sur lesquels Israël combat, Netanyahu a affirmé que cette trêve permettrait «de se concentrer sur la menace iranienne» commune selon lui à tous ces fronts. «Le cessez-le-feu a trois raisons d'être: la première, se concentrer sur la menace iranienne et je ne m'étendrai pas sur le sujet», a déclaré Netanyahu.
Quand pourront-ils rentrer?
Il n'a cependant pas annoncé à quelle date les quelque 60'000 habitants du nord du pays déplacés par la guerre avec le Hezbollah pourraient rentrer chez eux et s'est abstenu de faire la moindre annonce sur le sujet.
Il s'exprimait à l'issue d'une journée marquée par les plus violents raids israéliens sur Beyrouth, depuis que Israël a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements massifs visant le Hezbollah pro-iranien dans le pays voisin, puis y a entamé le 30 septembre des opérations au sol dans le sud.
Un cessez-le-feu doit aussi aider à mettre fin au conflit à Gaza, avait estimé, avant l'annonce de l'accord, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Netanyahu va toutefois devoir convaincre ses alliés d'extrême-droite: lundi, son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a estimé qu'un cessez-le-feu serait «une grosse erreur».
Le premier ministre du Liban Najib Mikati a quant à lui demandé la «mise en œuvre immédiate» du cessez-le-feu.