Toujours en fuite
Le suspect du meurtre de la mosquée dans le Gard aperçu pendant sa cavale

Le meurtrier d'un fidèle dans une mosquée du Gard est toujours a été aperçu. Considéré comme extrêmement dangereux, il est toujours en fuite. Si beaucoup d'interrogation demeurent, les réactions pleuvent.
Publié: 27.04.2025 à 21:20 heures
Le suspect a été aperçu, mais a pu s'échapper avant l'arrivée des forces de l'ordre.
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

Le meurtrier d'un Malien dans une mosquée du sud de la France était toujours recherché dimanche par la police après ce crime qui a soulevé une vague l'indignation. «La piste d'un acte antimusulman est privilégiée, mais n'est pas la seule», selon la justice.

«Certains éléments pourraient nous laisser penser que ce mobile n'était peut-être pas le mobile premier (...) ou le seul mobile», a déclaré dimanche le procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini.

«C'était une mosquée, un lieu de culte, un lieu de paix, un lieu de prière et de recueillement (...) On ne connaît pas encore les mobiles, mais le procureur de la République ne néglige aucune piste, et une fois de plus, il est hors de question de tolérer dans cette société hyper violente ce genre d'acte», a ajouté Bruno Retailleau, se déclarant persuadé que le meurtrier sera arrêté.

Interrogé ensuite sur BFMTV, à Paris, le ministre a annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour de toutes les mosquées de France, après avoir demandé dès vendredi de protéger les lieux de culte dans le Gard.

Le suspect a été aperçu

L'assassin «Olivier» âgé d'une vingtaine d'années, un homme de nationalité française et issu d'une famille bosnienne, est «potentiellement extrêmement dangereux» et il est «primordial» de l'interpeller avant qu'il ne fasse de «nouvelles victimes», a déclaré le procureur.

Dans «les propos décousus» que le jeune homme tient dans la vidéo qu'il a lui-même faite vendredi face au jeune Malien Aboubakar, en train de mourir, il semble en effet «manifester son intention de recommencer», avait précisé samedi soir le procureur à l'AFP.

Le meurtrier y est entendu se féliciter de son acte, en train d'insulter la religion de sa victime âgée d'une vingtaine d'années : «Je l'ai fait, (...) ton Allah de merde», répète-t-il à deux reprises.

Selon BFMTV, le principal suspect a été repéré par les forces de l'ordre ce dimanche. Mais il serait parvenu à quitter les lieux avant d'être interpelé. Il serait toujours activement recherché dimanche soir. 

Emmanuel Macron réagit

Depuis son meurtre, les réactions se multiplient dans le monde politique, jusqu'au sommet de l'Etat. «Le racisme et la haine en raison de la religion n'auront jamais leur place en France», a ainsi assuré le président Emmanuel Macron, sur X.

«La liberté de culte est intangible», a insisté le chef de l'Etat, adressant «le soutien de la Nation» à la famille de la victime et «à nos compatriotes de confession musulmane».

Le Premier ministre François Bayrou a dénoncé samedi sur X «une ignominie islamophobe». «L'islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables», a martelé Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise.

A la Grande Mosquée de Paris, on a même évoqué la possible dimension «terroriste» de ce meurtre, dans une réaction sur les réseaux sociaux dans la nuit de samedi à dimanche. «Il fait peu de doute que son auteur a été motivé par la haine des musulmans», a assuré l'institution, demandant «aux autorités compétentes» de dire au public «si la piste terroriste est privilégiée».

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