Le président iranien Massoud Pezeshkian ne tient pas ses promesses préélectorales sur l'assouplissement de l'obligation du voile islamique, selon des enquêtrices onusiennes. Elles dénoncent une augmentation de la surveillance des autorités contre les femmes.
Dans un rapport publié vendredi à Genève, la Mission d'établissement des faits sur l'Iran, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, affirme que la persécution pour éliminer les droits des femmes se poursuit. Elle avait estimé après la répression des manifestations qui ont suivi le décès de la jeune Mahsa Amini il y a deux ans et demi que des actes équivalant à des crimes contre l'humanité avaient été perpétrés.
Une situation inquiétante
La situation actuelle est «très inquiétante», ajoute la présidente de la Mission, Sara Hossain. La persécution cible aussi les victimes de torture et leurs proches qui ont été «systématiquement intimidés», tout comme les défenseurs des droits humains. Dix hommes ont été exécutés au total en lien avec les manifestations. Une quinzaine d'autres personnes restent menacées de l'être.