Tensions croissantes avec Trump
L'ambassadeur d'Afrique du Sud «persona non grata» à Washington

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio déclare l'ambassadeur sud-africain Ebrahim Rasool «persona non grata» à Washington. Cette décision s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et l'Afrique du Sud sous l'administration Trump.
Publié: 07:56 heures
|
Dernière mise à jour: 08:52 heures
L'ambassadeur de l'Afrique du Sud est accusé «d'haïr» les Etats-Unis et Trump.
Photo: IMAGO/UPI Photo
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré vendredi l'ambassadeur d'Afrique du Sud aux Etats-Unis «persona non grata». Il l'accuse notamment de «haïr» Donald Trump.

Ebrahim Rasool «nourrit les tensions raciales, hait les Etats-Unis et hait le président» Donald Trump, a écrit Marco Rubio sur X, ajoutant que le diplomate sud-africain n'était «plus le bienvenu» à Washington et était dorénavant considéré comme «persona non grata».

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

«Expulsion regrettable»

La présidence sud-africaine «a pris acte de l'expulsion regrettable de l'ambassadeur d'Afrique du Sud aux Etats-Unis d'Amérique, Monieur Ebrahim Rasool», a-t-elle réagi dans un communiqué. Elle s'est cependant dite «déterminée à construire une relation mutuellement bénéfique» avec Washington. Ebrahim Rasool, ambassadeur sud-africain à Washington depuis janvier 2025, avait déjà occupé ce poste dans le passé.

Cette décision s'inscrit dans un contexte de durcissement des relations entre les Etats-Unis et l'Afrique du Sud. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Trump a accusé Pretoria de traiter de façon «injuste» les descendants de colons européens, créant même une procédure d'asile aux Etats-Unis pour les «réfugiés afrikaners».

Aide coupée

En plus de couper toute aide à l'Afrique du Sud, il avait alors décidé que les Etats-Unis encourageraient «la réinstallation» de ceux-ci, «fuyant la discrimination raciale encouragée par le gouvernement», selon lui.

Elon Musk, natif d'Afrique du Sud et puissant allié de Donald Trump, a également accusé le gouvernement sud-africain de discrimination envers les populations blanches. Un autre grand point de friction entre Pretoria et Washington est la plainte pour «génocide» déposée en 2023 par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye.

En février, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré vouloir aller aux Etats-Unis. Il a reconnu que «tout a semblé dérailler» entre Donald Trump et lui depuis un premier appel entre les deux hommes, au retour du président américain au pouvoir.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la