«Tant de destructions»
Biden dézingue Trump pour son premier discours d'ex-président

L'ancien président américain Joe Biden a sévèrement critiqué son successeur Donald Trump, mardi, lors de son premier discours public depuis son départ. Depuis Chicago, le démocrate a notamment dénoncé la «destruction» causée en moins de 100 jours.
Publié: 16.04.2025 à 03:31 heures
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Dernière mise à jour: 16.04.2025 à 08:13 heures
Le discours de près d'une demi-heure de Joe Biden à Chicago a été parsemé de pointes d'humour.
Photo: Nam Y. Huh
Le discours de près d'une demi-heure de Joe Biden à Chicago a été parsemé de pointes d'humour.
Photo: Nam Y. Huh
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ATS Agence télégraphique suisse

«Tant de destruction»: l'ancien président américain Joe Biden s'est livré mardi à une attaque en règle de son successeur à la Maison-Blanche Donald Trump dans son premier discours public depuis qu'il a quitté le pouvoir le 20 janvier dernier.

«Voyez ce qui s'est passé: cela ne fait pas encore 100 jours et cet nouveau gouvernement a fait tant de dégâts et tant de destruction», a dénoncé l'ex-président, qui s'exprimait à Chicago (nord) lors d'une conférence consacrée à la «sécurité sociale». «Tout cela est arrivé si vite, c'est à couper le souffle», a-t-il ajouté.

Dans un discours de près d'une demi-heure, parsemé de pointes d'humour, Joe Biden, 82 ans, a accusé l'exécutif Trump de s'en prendre à la sécurité sociale, agence fédérale notamment chargée de distribuer les retraites publiques ou les pensions d'invalidité à 68 millions de bénéficiaires.

La sécurité sociale «attaquée à coup de hâche»

«Ils attaquent la sécurité sociale à coups de hache, licenciant 7000 fonctionnaires, y compris les plus chevronnés. Ils s'apprêtent à en pousser des milliers d'autres vers la porte», a dénoncé l'ancien chef d'Etat.

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«Pourquoi veulent-ils la dévaliser? C'est pour offrir d'énormes baisses d'impôts aux milliardaires», a martelé l'ancien président démocrate, accusé d'avoir tardé à céder la place l'an dernier à sa vice-présidente Kamala Harris dans la course à la Maison-Blanche, donnant ainsi un avantage à son adversaire républicain.

Un «lien de confiance» brisé

«La sécurité sociale mérite d'être protégée pour le bien de la nation tout entière», a-t-il dit. «Il ne s'agit pas seulement de pensions de retraite. Il s'agit d'honorer un lien de confiance fondamental entre l'Etat et le peuple». En février, le gouvernement Trump a nommé temporairement un «expert anti-fraude» à la tête de la sécurité sociale.

Le milliardaire Elon Musk, chargé par Donald Trump d'une cure d'amaigrissement de l'Etat fédéral, affirme que de nombreuses fraudes minent le fonctionnement de la sécurité sociale, avec notamment plusieurs millions de bénéficiaires âgés de plus de cent ans, sans avancer de données détaillées et publiques.

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