Voilà plusieurs mois que les Potterheads ne peuvent plus s'offrir l'épée de Gryffondor au Warner Bros Studio Tour, à Tokyo: l'objet collector, l'un des plus mythiques de la saga, a été banni de la boutique-souvenirs ce printemps, au grand dam des amateurs du monde de Poudlard.
Mais l'affaire se complique depuis le mois de novembre: ainsi que le rapporte le «Washington Post», les autorités japonaises viennent d'interpeller le studio, l'obligeant à rappeler au plus vite les quelque 350 exemplaires déjà vendus (pour la modique somme de 30'000 yens, soit 180 francs). En effet, ces épées sont considérées comme étant suffisamment acérées pour être classées dans la catégorie des véritables armes.
Pour rappel, la loi japonaise sur l'armement, en vigueur depuis 1958, interdit la possession de lames de plus de 6 cm. Toute infraction peut valoir jusqu'à deux ans de prison, rappelle BBC, et toute réplique d'épée vraiment pointue doit être annoncée aux autorités, à moins qu'elle ne puisse être aiguisée et ne serve que d'ornement inoffensif. Ce qui n'est visiblement pas le cas de l'épée de Gryffondor, aux yeux des autorités.
Une «erreur de distribution»
Mesurant 86 cm de longueur, l'objet rappelle la scène mythique du deuxième volet de la saga, «Harry Potter et la Chambre des Secrets», dans laquelle le jeune sorcier affronte l'impressionnant Basilic, un reptile capable de tuer par un simple coup d'œil. Selon le récit, l'épée appartenait à l'un des fondateurs de l'école des sorciers, Godric Gryffondor, et apparaît par magie lorsque de courageux magiciens ont besoin d'aide.
Sur le site officiel du Warner Bros Studio japonais, la plus grande exposition Harry Potter au monde, on s'excuse d'«une erreur de distribution». Les personnes ayant acquis l'épée de Gryffondor sont ainsi priées de contacter l'établissement au plus vite: «Nous vous informerons de l'action nécessaire, comprenant la logistique et le remboursement.» La version japonaise du site ajoute en outre que «l'objet est devenu une source d'inquiétude», pointe «Washington Post».
L'épée, effectivement très pointue, est renfermée dans un sobre cadre de bois, conçu pour être suspendu au mur en guise de décoration. Pour s'éviter amendes et peines de prison, les fans devront donc s'en séparer. Il ne leur reste plus qu'à espérer qu'aucun Basilic ne choisira de séjourner à Tokyo, prochainement…