Un média ukrainien a soutenu ce week-end que six officiers nord-coréens étaient morts lors d'une attaque de missile ukrainienne survenue jeudi près de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine occupé par la Russie. Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a déclaré mardi lors d'une audition parlementaire que cela était «très probable».
«Nous évaluons comme très probable qu'il y ait eu des victimes parmi des officiers nord-coréens et soldats en Ukraine, étant donné diverses circonstances», a affirmé le ministre. Séoul s'attend de plus à ce que Pyongyang achemine davantage de soldats sur le front ukrainien pour épauler son allié russe, qui a déclenché une opération militaire le 24 février 2022.
La Corée du Nord en soutien à la Russie
«La question du déploiement de troupes régulières est très probable en raison des accords mutuels (passés entre Moscou et Pyongyang) qui ressemblent à une alliance militaire entre la Russie et la Corée du Nord», a estimé Kim Yong-hyun.
Des experts affirment depuis plusieurs mois que des missiles nord-coréens sont déployés en Ukraine par les forces russes, malgré les démentis de Moscou et Pyongyang. D'après Séoul, la Corée du Nord a envoyé des milliers de conteneurs d'armement à la Russie, destinés à être utilisés en Ukraine.
Le pays est-asiatique, doté de l'arme nucléaire, a renforcé ses liens militaires avec Moscou ces dernières années. Le président russe Vladimir Poutine a effectué une rare visite à Pyongyang en juin pour y signer un accord de défense mutuelle avec le numéro un nord-coréen, Kim Jong Un.
L'intensification récente des essais et de la production de pièces d'artillerie ainsi que de missiles de croisière par la Corée du Nord pourrait être liée à l'envoi de cargaisons à destination de la Russie, avertissent des experts.
En vertu de sanctions prises à l'ONU, Pyongyang a l'interdiction d'effectuer de quelconques essais d'armes recourant à la technologie balistique. Moscou a toutefois utilisé son veto en mars au Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre un terme au système de surveillance des sanctions de l'ONU visant son allié de longue date.