Selon le Bureau météorologique britannique
Hausse record du CO2 dans l'atmosphère en 2024

Le niveau de CO2 dans l'atmosphère a atteint un record en 2024, dépassant les prévisions du Bureau météorologique britannique. Cette hausse alarmante, due à la combustion de carburants fossiles et aux incendies, menace l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C.
Publié: 15:34 heures
Selon les scientifiques, avec de tels taux de progression, le monde ne peut pas espérer respecter la limite des 1,5 degré de réchauffement de la planète. (Image prétexte)
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère ont augmenté en 2024 à une vitesse jamais égalée auparavant, dépassant les prévisions du Bureau britannique de météorologique, a indiqué ce dernier vendredi. La combustion de carburants d'origine fossile, des incendies très étendus et un affaiblissement des réserves naturelles de carbone expliquent la forte hausse de ce gaz qui contribue au réchauffement de la planète, a précisé le Bureau.

Un niveau bien supérieur à la prévision du Met Office

Selon les scientifiques, avec de tels taux de progression, le monde ne peut pas espérer respecter la limite des 1,5 degré de réchauffement de la planète par rapport à l'ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux fixé par l'accord de Paris en 2015 pour éviter les pires conséquences du dérèglement climatique. En 2024, le niveau de CO2 dans l'atmosphère, relevé par l'observatoire de Mauna Loa à Hawaï s'est accru de 3,58 parties par million (ppm). Un niveau bien supérieur à la prévision du Met Office (2,84 ppm, voire 3,38 ppm pour sa projection la plus pessimiste).

Les mesures de l'observatoire de Mauna Loa, appelées Courbe de Keeling, ont démarré en 1958 et constituent les plus anciennes données sur la concentration de CO2 dans l'atmosphère.

Responsable du réchauffement climatique

La hausse de CO2 – gaz responsable d'environ 64% du réchauffement climatique – et d'autres gaz à effet de serre, tels que le méthane, ont poussé les températures à des niveaux record en 2024.Les trois principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). La semaine dernière, Copernicus, l'observatoire européen du climat, a déclaré que 2024 avait bel et bien été la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des statistiques en 1850. Les prévisionnistes du Bureau britannique de météorologie, comme d'autres spécialistes, s'attendent à une année 2025 un peu moins chaude, mais qui figurerait quand même parmi les trois années les plus chaudes depuis au moins 1850.

Une évolution dans le phénomène climatique de La Nina pourrait permettre aux puits naturels, tels que les forêts, d'absorber plus de carbone que ces dernières années, ralentissant ainsi, pour un temps, la hausse du CO2, indique Richard Betts, qui dirige le Bureau britannique. «Toutefois, pour stopper le réchauffement climatique, il faut que l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'air s'arrête complètement, puis commence à diminuer», a-t-il souligné.

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