Séisme en Asie
Un homme arrêté dans l'enquête sur l'effondrement d'un immeuble à Bangkok

Un ressortissant chinois a été arrêté à la suite de l'effondrement d'un immeuble à Bangkok lors du séisme de mars, causant 47 morts. L'enquête révèle des violations de la loi sur les entreprises étrangères et des problèmes de conformité dans la construction.
Publié: 20.04.2025 à 17:13 heures
Des ouvriers avaient été ensevelis sous les débrits de la tour en chantier.
Photo: Getty Images
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AFP Agence France-Presse

Un ressortissant chinois, responsable au sein d'une entreprise chargée de construire un immeuble à Bangkok qui s'est effondré lors du séisme de mars, faisant des dizaines de morts, a été arrêté, ont annoncé les autorités thaïlandaises.

Ce gratte-ciel est le seul grand bâtiment de la capitale thaïlandaise à s'être effondré lors du tremblement de terre du 28 mars, qui a fait plus de 3700 morts en Thaïlande et en Birmanie voisine. La tour de 30 étages a été réduite en un immense tas de décombres, un drame qui causé la mort de 47 personnes avec 47 autres portées disparues.

Violation de la loi sur les entreprises étrangères

Un mandat d'arrêt a été émis par la justice à l'encontre de quatre suspects, dont trois Thaïlandais, pour violation de la loi sur les entreprises étrangères, a indiqué samedi le ministre de la Justice, Tawee Sodsong, lors d'une conférence de presse.

Le département des enquêtes spéciales, qui dépend du ministère de la Justice, a précisé dans un communiqué que l'une des personnes arrêtées était un «représentant d'une entreprise» chinoise nommé Zhang. Associée à une firme italo-thaïlandaise dans le cadre d'une joint-venture, la société China Railway n°10 était chargée de construire la tour destinée à accueillir des bureaux de services de l'Etat.

M. Zhang est actionnaire à 49% de l'entreprise, tandis que les trois Thaïlandais détiennent une participation de 51%. «Nous avons des preuves (...) que les trois Thaïlandais détenaient des actions pour d'autres étrangers», en violation de la loi, a indiqué M. Tawee. Le droit stipule en effet que les étrangers ne peuvent détenir plus de 49% des parts d'une société thaïlandaise.

Du métal pas aux normes

Début avril, les autorités thaïlandaises avaient affirmé que les tests effectués sur les barres d'armature en acier, utilisées pour renforcer le béton, avaient révélé qu'une partie du métal utilisé n'était pas conforme aux normes.

Par ailleurs, M. Tawee a déclaré que plusieurs enquêtes liées à l'effondrement étaient en cours, notamment sur l'utilisation de fausses signatures d'ingénieurs dans les contrats de supervision de la construction.

La Chine est la première source d'investissements directs à l'étranger de la Thaïlande, avec deux milliards de dollars injectés dans le royaume en 2024, selon le fournisseur de données Open Development Thailand.

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