«Nous avons saisi près de 20 milliards d'euros auprès d'oligarques et de personnes soutenant la Russie et nous contrôlons environ 300 milliards de ressources financières de la banque centrale russe», a-t-il dit.
«Cet argent doit être utilisé pour la reconstruction de l'Ukraine», a-t-il insisté au cours de cette réunion ministérielle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'organisation compte 57 membres, dont la Russie et l'Ukraine. La Suisse est représentée par la secrétaire d'Etat Livia Leu.
Sur l'Ukraine et la Russie
La Pologne rejette le ministre russe
La Pologne, qui assure cette année la présidence tournante de cette organisation, a refusé l'entrée sur son territoire au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Moscou a dénoncé cette décision «provocatrice».
«L'Occident fait exactement ce que l'OSCE devait combattre depuis sa création - il crée des lignes de division», a déclaré jeudi Sergueï Lavrov au cours d'une conférence de presse en Russie, ajoutant que la Pologne s'est appliquée «à creuser sa tombe, détruisant les vestiges de la culture du consensus».
Le ministre polonais des Affaires étrangères a aussitôt balayé ces accusations, soulignant que la Russie «a rejeté le dialogue en février», quand elle a attaqué l'Ukraine, et bloqué depuis nombre de décisions concernant le fonctionnement de cette organisation sécuritaire. La Russie est représentée à Lodz par son ambassadeur auprès de l'OSCE.
La Russie remise en question au sein de l'organisation
Présente dans cette ville du centre de la Pologne, la sous-secrétaire d'Etat américaine chargée des Affaires politiques Victoria Nuland s'est déclarée, quant à elle, «optimiste» sur l'avenir de l'OSCE.
«Tout comme il a échoué» lorsqu'il a cherché à «vaincre l'Ukraine, le président (russe Vladimir) Poutine a, malgré sa brutale guerre d'agression, ses crimes de guerre et, maintenant, malgré sa lutte vicieuse contre les civils, via des tentatives de les geler au milieu de l'hiver, également échoué dans ses efforts en vue de diviser ou détruire l'OSCE», a-t-elle dit à la presse.
A la première session de la réunion de l'OSCE, jeudi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a une fois de plus remis en question le maintien de la Russie au sein de l'organisation. Il a réitéré l'opinion selon laquelle un «tribunal spécial sur les crimes pendant l'agression russe devait être créé».
«Le temps des compromis vides est révolu. L'agression non provoquée a coûté trop de vies humaines. Nous n'avons aucun droit d'offrir à Poutine une chance de réussir son chantage», a-t-il déclaré.
(ATS)