Selon ces nouvelles «mesures temporaires», publiées samedi, les détenteurs d’un passeport ukrainien, ainsi que les habitants des territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, dans le sud-est de l’Ukraine, pourront rester en Russie «sans limitation de délais».
Jusqu’à présent, ils ne pouvaient séjourner officiellement en Russie que 90 jours par période de 180 jours. Pour des séjours plus longs, il fallait obtenir un permis de travail ou une autorisation spéciale. Les personnes concernées ont désormais «le droit de mener une activité professionnelle en Russie sans permis de travail», précise le décret.
Relevé d’empreintes digitales
Toutefois, pour profiter de cette mesure, elles devront se soumettre à un relevé d’empreintes digitales, à une prise de photo d’identité et à des dépistages de drogues et de maladies infectieuses.
Le texte interdit également l’expulsion de Russie de citoyens ukrainiens, hormis les personnes libérées de prison ou jugées menaçantes pour la sécurité de la Russie.
Aides sociales aux réfugiés d’Ukraine
Dans un décret distinct, Vladimir Poutine a ordonné de verser des aides sociales aux personnes vulnérables (retraités, handicapés, femmes enceintes) ayant dû quitter l’Ukraine et les territoires séparatistes.
Selon Moscou, 3,6 millions de personnes, dont 587’000 enfants, ont fui l’Ukraine pour la Russie depuis l’offensive à grande échelle du Kremlin contre Kiev fin février. Les autorités russes encouragent ces déplacements et ont ouvert des centres d’hébergement à travers tout le pays.
Une partie de ces réfugiés, souvent aidés par des militants, ont toutefois ensuite réussi à quitter la Russie vers l’Union européenne.
En juillet, le Kremlin a facilité l’obtention de la nationalité russe pour les Ukrainiens, une mesure dénoncée à Kiev comme un moyen d’asseoir l’influence de Moscou dans les territoires conquis.
(ATS)