Dimanche soir, après sa victoire électorale, des personnes sont toutefois descendues dans les rues de tout le pays. C'est également le cas à Paris. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés contre les manifestants. L'AFP rapporte désormais que des policiers ont tiré sur une voiture dans le centre de la capitale française.
Le conducteur a tenté de percuter la police
La voiture aurait tenté de percuter les policiers. Deux occupants du véhicule ont été tués et un troisième blessé, a appris l'AFP dans la nuit de dimanche à lundi de source policière. Selon ces informations, les agents ont voulu contrôler la voiture parce qu'elle roulait dans le mauvais sens sur le pont du Pont-Neuf. Au lieu de s'arrêter, le conducteur se serait dirigé vers les policiers.
Un touriste égyptien, disant s'appeler El Sammak, a relaté sur place à l'AFP qu'il se trouvait en terrasse à l'hôtel du Cheval blanc avec vue sur la Seine, située en haut du grand magasin de la Samaritaine, quand les faits se sont produits: «J'ai entendu (tirer) quatre balles. Quand j'ai regardé, j'ai vu un homme courir dix à quinze mètres. Puis il s'est écroulé. Apparemment il n'était pas le conducteur, c'était un passager».
Maxime Guedon, 24 ans, étudiant, sortait lui du restaurant avec une amie quand il a entendu des coups de feu. «On était parti dehors faire une petite balade. Ensuite, on a entendu des coups de feu. On a pensé que c'était des pétards. En fait, il s'avère que c'était plus grave que ça», a-t-il raconté.
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La police n'a pas indiqué si l'incident est en lien avec les débordements autour de l'élection.
Un pont à quelques minutes de la fête de Macron
L'incident s'est produit alors qu'à quelques kilomètres de là, les partisans d'Emmanuel Macron célébraient sa réélection. Le président s'est adressé à eux au pied de la Tour Eiffel, à quelques minutes en voiture du Pont Neuf.
La procureure de Paris, Laure Beccuau, est arrivée vers 01h30 sur place, a constaté un journaliste de l'AFP. L'instance de contrôle de la police a été saisie, comme c'est le cas systématiquement dès qu'un policier fait usage de son arme, et une enquête pour «tentative d'homicide volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique» a été ouverte.
(AFP/Blick)