Propagande pro-Poutine
Plusieurs influenceurs français auraient accepté un marché avec la Russie

La Russie tente de manipuler des influenceurs dans des pays européens, dont la France. Notre voisin est la cible de diverses ingérences numériques étrangères prorusses.
Publié: 18.12.2024 à 20:34 heures
Plusieurs influenceurs européens ont été approchés par la Russie pour diffuser de la propagande pro-Poutine.
Photo: Getty Images
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AFP Agence France-Presse

La Russie tente de manipuler des influenceurs dans des pays européens, dont la France, a dénoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères démissionnaire Jean-Noël Barrot, appelant «les créateurs de contenus comme leurs abonnés à la plus grande vigilance sur ces menaces qui pèsent sur notre débat public».

«La France est visée par plusieurs types d'ingérences numériques étrangères», a déclaré Jean-Noël Barrot au cours d'une audition devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Propagande prorusse

«Les modes opératoires déployés sont variés et ils évoluent fréquemment. Les élections récentes en Moldavie, en Roumanie, ont par exemple illustré le recours massif à des influenceurs sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter, pour perturber le scrutin», a-t-il ajouté.

«Et nous disposons d'éléments qui confirment que la Russie tente également de manipuler des influenceurs dans d'autres pays européens, dont la France», a-t-il poursuivi, tandis que le journal «Le Monde» fait état mercredi de milliers d'influenceurs, dont des Français, approchés par des personnes proches du Kremlin pour diffuser de la propagande prorusse.

Menace pour le débat public

Ce quotidien cite «une source au sein des services de renseignement français» qui affirme que plus de 2000 producteurs de contenus européens ont été contactés. «Une vingtaine d'entre eux, dont neuf Français, auraient accepté le marché», écrit Le Monde.

«Les investigations sont en cours et nous appelons les créateurs de contenus, comme leurs abonnés, à la plus grande vigilance sur ces menaces qui pèsent sur notre débat public», a également déclaré Jean-Noël Barrot.

«Et dans ce domaine, il faut être résolu, garder son sang-froid. Il faut comprendre la menace. Faire front uni et bien choisir les outils pour y répondre», a-t-il également réagi, précisant que la France a renforcé ses outils «pour détecter et caractériser les ingérences numériques».

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