Pour célébrer sa victoire
La Russie fait circuler des images des prisonniers de l'aciérie Azovstal

Après la prise de l'aciérie Azovstal en Ukraine, le ministère russe de la Défense fait circuler des vidéos montrant les derniers combattants qui se sont rendus.
Publié: 21.05.2022 à 18:46 heures
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Dernière mise à jour: 22.05.2022 à 09:12 heures
Triomphante, la Russie a fait défiler les derniers soldats capturés dans l'aciérie Azovstal.
Photo: Russian Defence Ministry
Les derniers combattants de l'aciérie Azovstal
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Trophées de guerre:Les derniers combattants de l'aciérie Azovstal

L’aciérie Azovstal, à Marioupol, ultime poche de résistance dans ce port stratégique sur la mer d'Azov, est passée vendredi soir sous contrôle russe. Le porte-parole du ministère russe de la Défense a affirmé que les derniers soldats ukrainiens s’étaient rendus, et que la nouvelle avait été transmise au président Vladimir Poutine.

La télévision d’État russe se réjouit d’une «opération sans précédent». La perte de la ville, en grande partie détruite, est jusqu’à présent la plus lourde perte essuyée par l’Ukraine.

Une vidéo du ministère russe de la Défense circule désormais sur Internet, montrant les derniers combattants faits prisonniers à Marioupol. Les Ukrainiens sont présentés comme des trophées symbolisant la victoire russe, alignés devant l’aciérie. Leurs visages sont décolorés après des semaines passées dans des bunkers, sans voir la lumière du jour.

Tous doivent se déshabiller devant les caméras. Les images montrent les tatouages des résistants – têtes de mort, démons, croix celtiques, soleil noir… – qui représentent, selon les médias russes, l’affiliation au nazisme des hommes et femmes qui les portent.

Quel sort pour les combattants ukrainiens?

Ce sont près de 2500 défenseurs de Marioupol qui seraient en captivité. Leur sort reste incertain. Alors que Volodymyr Zelenski espère fermement qu’un échange de prisonniers aura lieu, de nombreux hommes politiques russes exigent des procès pour juger ces soi-disant «criminels nazis». Des appels ont même été lancés pour que les combattants soient exécutés.

Le Comité international de la Croix-Rouge a exhorté les deux parties à lui accorder l’accès aux prisonniers de guerre et aux internés civils, «où qu’ils soient détenus».

La bataille pour le contrôle de Marioupol a donné lieu à de multiples accusations de crime de guerre par les puissances occidentales, notamment lors de l’attaque d’une maternité.

(ATS/Blick)


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