Plainte au civil déposée
Accusé de pédophilie par Kendrick Lamar, le rappeur Drake contre-attaque

Le rappeur canadien Drake va de l'avant dans son conflit en justice avec l'Américain Kendrick Lamar. Mercredi, il a décidé d'attaquer en diffamation leur label commun Universal Music Group (UMG), sur fond de fausses accusations de pédophilie.
Publié: 02:46 heures
Les deux artistes du rap, Lamar (à gauche) et Drake (à droite), sont des rivaux depuis des années. Ils ont sorti en 2024 plusieurs morceaux au vitriol pour se critiquer.
Photo: Chris Pizzello
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ATS Agence télégraphique suisse

Le rappeur canadien Drake entretient son conflit en justice avec l'Américain Kendrick Lamar en attaquant mercredi en diffamation leur label commun Universal Music Group (UMG), sur fond d'accusations de pédophilie. Les deux stars du hip-hop sont des rivaux depuis des années et ont sorti en 2024 plusieurs morceaux au vitriol pour se critiquer et s'attaquer, une pratique classique de ce genre culturel et musical.

Le Canadien Aubrey Drake Graham, 38 ans, avait déjà accusé fin novembre UMG d'avoir gonflé sur les plateformes les écoutes du Californien de 37 ans Kendrick Lamar et de l'avoir diffamé, dans deux procédures à New York et au Texas. Il ne s'agissait pas de plaintes en bonne et due forme, mais de premières étapes procédurales avant une éventuelle action en justice.

Cette fois, dans une plainte au civil devant le parquet fédéral de Manhattan, Drake accuse Universal d'avoir «approuvé, publié et lancé une campagne pour faire du 'buzz' viral à partir d'un morceau de rap». Cette campagne présumée de dénigrement «visait à faire croire à de fausses allégations selon lesquelles Drake serait un criminel pédophile et a laissé entendre que le public devrait y répondre» en boycottant le Canadien, selon cette plainte consultée par l'AFP.

«Note like us», un morceau accusateur devenu viral

Dans le morceau «Not like us», Kendrick Lamar, auréolé d'un prestigieux prix Pulitzer, accuse Drake d'avoir des relations avec des jeunes filles mineures et le traite de «pédophile». Le Canadien répond que leur maison de disques commune a fait le choix du «profit de l'entreprise sur la sécurité et le bien-être de ses artistes».

Il dénonce le fait d'avoir été la cible de «menaces physiques» -- des coups de feu avaient blessé en mai un vigile de sa propriété à Toronto – et d'être «bombardé par du harcèlement en ligne». «Not like us», qui a dépassé les 900 millions d'écoutes sur Spotify, est devenu l'un des morceaux les plus populaires de l'artiste et a reçu plusieurs nominations aux prochains Grammy Awards, dont celle de la meilleure chanson de l'année.

Kendrick Lamar a aussi été choisi pour donner le concert de la mi-temps du Super Bowl, la finale du championnat de football américain, début février à la Nouvelle-Orléans, un immense privilège pour un artiste aux Etats-Unis. Universal Music Group a promis dans un communiqué de «protéger (ses) collaborateurs et (sa) réputation» et a démenti «tout acte de diffamation» passé et présent.

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